Critique

Le vieux fusil

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Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Très librement inspiré par le massacre D’Oradour-sur-Glane, une des tueries perpétrées par les Allemands et leurs sbires français dans des villages martyrs à la toute fin de la Seconde Guerre mondiale, Le vieux fusil fut un triomphe populaire.

UN DRAME DE ROBERT ENRICO. AVEC PHILIPPE NOIRET, ROMY SCHNEIDER, JEAN BOUISE. 1975. ***

Ce jeudi 28 mars à 20h45 sur France 3.

Très librement inspiré par le massacre D’Oradour-sur-Glane, une des tueries perpétrées par les Allemands et leurs sbires français dans des villages martyrs à la toute fin de la Seconde Guerre mondiale, Le vieux fusil fut un triomphe populaire dont chaque nouvelle programmation conforte le statut de film largement aimé du public français. Pourtant, Robert Enrico en a réalisé de meilleurs, Les grandes gueules et Les aventuriers surtout. Mais quelque chose dans ce mélodrame en temps de guerre, dans l’interprétation aussi d’une Romy Schneider déchirante et d’un Philippe Noiret superbe, a provoqué un impact ineffaçable… Nous sommes donc dans la campagne normande à la fin du conflit, à la veille du débarquement de juin 1944. Un chirurgien (Noiret) est menacé par la milice collaboratrice des nazis parce qu’il soigne des résistants. Eloignant par prudence sa femme et sa fille vers la sécurité supposée du château familial, il les y verra massacrées atrocement. Et il en nourrira des pulsions vengeresses… Remarquablement joué, le film pèche par excès de pathos, et quelques maladresses. Ce qui n’empêche pas le spectacle de fonctionner au fil des reprises et des années qui passent.

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