Critique

La Prima Linea

La Prima Linea fut, après les sinistrement célèbres Brigades rouges, le deuxième groupe armé d’activistes italiens d’extrême-gauche à sévir.

LA PRIMA LINEA, UN DRAME HISTORIQUE DE RENATO DE MARIA. AVEC RICCARDO SCAMARCIO, GIOVANNA MEZZOGIORNO, FABRIZIO RONGIONE. 2009. **
Ce jeudi 19 avril à 21h05 sur La Trois.

De 1976 à 1981, ces autonomes firent la Une à coups d’assassinats, revendiqués dans le cadre d’une lutte politique les ayant fait passer de la militance à la clandestinité. Dans son film, Renato De Maria évoque, en flash-back, l’histoire de ces radicaux violents. Centré sur la personne de Sergio Sego, le scénario commence au moment où ce dernier fait route vers la prison de Rovigo, en janvier 1982. En chemin, l’homme se remémore la trajectoire qui le vit dériver, avec certains de ses camarades, du combat idéologique au terrorisme. Il se souvient des débats parfois vifs, des opérations montées, de sa rencontre aussi (et surtout) avec Susana, la femme qu’il aime et qu’il va tenter de libérer en prenant la prison d’assaut… A rapprocher du film allemand d’Uli Edel La Bande à Baader, La Prima Linea peint un tableau assez lucide d’une entreprise illusoire, condamnée à la défaite, où les rêves de lendemains radieux tournent en peu de temps au cauchemar éveillé. Riccardo Scamarcio, l’excellent jeune comédien remarqué dans Romanzo criminale et Eden à l’Ouest, signe une remarquable performance dans un film inégal, distancié, amer, où l’on retrouve aussi l’acteur belgo-italien de talent Fabrizio Rongione.

Louis Danvers

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