Critique

Jeans, une planète en bleu

© Agat Films & Cie
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Une immersion dans le plus célèbre pantalon du monde… Ou comment, de Levi Strauss aux baggys, le jeans s’est imposé dans le textile.

DOCUMENTAIRE DE THIERRY AGUILA. ****

Ce samedi 12 janvier à 22h35 sur Arte.

Il s’use. Perd sa couleur. A les jambes qui tournent. Fait des poches au genou. S’effiloche aux coutures. Et pourtant. Les Etats-Unis en produisent 450 millions par an. Il y en aurait jusqu’à sept par personne dans le monde. De qui parle-t-on? Du jeans pardi. « Je n’ai qu’un regret. Ne pas l’avoir inventé », va jusqu’à déclarer Yves Saint Laurent. Et pour cause. Le jeans a environ 140 balais. On est dans la seconde moitié du XIXe siècle. La Levi Strauss Company fondée par un immigré juif bavarois fournit les magasins où cowboys et mineurs vont s’approvisionner. Levi Strauss vend de tout. Pelles, pioches, casseroles, chaussures, chemises… Mais aussi des salopettes de travail souvent en grosse toile bleue: le denim. En 1872, Jacob Davis, tailleur de Reno, dans le Nevada, le contacte avec une idée de génie. Une de ses clientes se plaint que les poches craquent avec les lourds outils de son chercheur d’or de mari. Il propose des rivets en cuivre pour les renforcer et dépose avec son comparse le premier brevet américain en mai 1873… Toute cette histoire, cette success story entretenue par le western, les héros de la BD, de la musique, du cinéma, de l’art, Marlon Brando, James Dean, ou Elvis Presley, Thierry Aguila la raconte dans Jeans, une planète en bleu. Un docu drôle et décalé pour le vêtement qui va aux jeunes, aux vieux, aux riches, aux pauvres, aux bien gaulés et aux mal foutus. Même que vous connaîtrez l’histoire du fameux carré de cuir où l’on voit deux chevaux tentant d’écarteler un jeans sur les Levi’s…

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