Helena Noguerra présente: Les Magritte du Cinéma

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Délicieuse touche-à-tout, Helena Noguerra est la maîtresse de cérémonie de la toute première sauterie récompensant le cinéma belge. Un joyeux mélange de surréalisme à la belge et de sensualité méditerranéenne pour une artiste barrée comme il faut. Propos glanés lors d’une table ronde qui ne se poussait pas du col.

Pourquoi les organisateurs des Magritte vous ont-ils choisie?
Je crois qu’ils ont aimé L’Arnacoeur (comédie romantique dans laquelle elle jouait une copine un brin nymphomane de Vanessa Paradis) et qu’ils se sont dit « Tiens, voilà une belle pépette qui sait faire rire! »

Qui est votre modèle en matière d’animation de cérémonies?
Il y en a tellement qui sont immenses et dont le travail m’impressionne… J’ai abandonné l’idée de me mesurer à eux. Je vais essayer d’inventer un truc qui me ressemble.

Vous appréhendez cette soirée?
Ha ouais! Je ne sais pas comment j’ose faire ça, tout me fait peur: le trac, les gens… A part peut-être me prendre les pieds dans ma robe, ce que j’espère, finalement! En fait, si ça ce trouve, je ne viendrai pas samedi (rires)!

Vous vous y connaissez en cinéma belge?
Je suis plus cinévore que cinéphile et le dernier film belge que j’ai dû voir date quand même, puisqu’il s’agissait de Rosetta. Je ne me pose pas la question de ma légitimité sur cette scène, je ne viens pas là en connaisseuse, pour donner un cours de cinéma. Evidemment, les gens peuvent se dire « Qu’est-ce qu’elle fout là, celle-la? » Et alors? Je ne suis spécialiste ni du cinéma ni d’autre chose, mais j’aime virevolter de ce côté-là.

Vous faites de la télé, des films, de la musique, vous réalisez des documentaires, et parallèlement à tout ça, vous passez votre Bac…
Oui, et il y a des matins où, en me réveillant, je ne sais pas ce que je dois faire. Mais j’aime bien être un électron libre parce que j’ai très peur de mourir. Je suis née comme ça, ça me poursuit à chaque minute, chaque seconde. Faire tout ce que je fais, ça me permet de moins penser à la mort. C’est un moteur, il faut que j’engrange un maximum d’expériences au plus vite.

Vous êtes restée lontemps en attente avant que des réalisateurs vous fassent travailler…
Pendant 20 ans je rêvais de Rohmer, de Rivette, de Resnais, et ça n’arrivait jamais. Maintenant je suis contente de rencontrer des gens qui eux, me désirent. Je ne tourne pas avec Philippe Garrel mais je m’amuse bien avec Arnaud Mercadier (NdlR: réalisateur d’un téléfilm estampillé TF1, Au bas de l’échelle, dans lequel Helena Noguerra a joué)!

Ça vous agace qu’on vous présente toujours comme la soeur de Lio?
Parfois. Ça m’énerve un peu quand c’est indiqué en début de chapeau d’un article. Mais ça arrive de moins en moins. Et puis, dans le Trivial Pursuit, il y a maintenant une question qui dit : « Qui est la soeur de Lio? »

Les Magritte du Cinéma, 20.45 sur Be1, en clair.

Cérémonie présentée par Helena Noguerra.

Myriam Leroy

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