De Blue Velvet à Olive Kitteridge, 13 choses à voir à la télé cette semaine

Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

En télé, en Blu-ray ou encore en VOD, voici treize films, documentaires et séries à ne pas rater dans la petite lucarne, du 14 au 20 octobre.

1. À la télé, sur Auvio ou Arte +7

ENGRENAGES SAISON 6

Série policière créée par Alexandra Clert et Guy-Patrick Sainderichin. Avec Caroline Proust, Audrey Fleurot, Philippe Duclos, Fred Bianconi, Thierry Godard. ****

Samedi 14/10, 20h30, Be Series.

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L’exigence, la complexité et la noirceur: la triade de cette série estampillée Canal Plus qui a grandement contribué à relancer à la télé une fiction policière française somnolente et ventripotente. Après trois années d’absence, Engrenages revient hanter nos représentations du pouvoir. Pour réenclencher, après une si longue attente, la mécanique de polar impeccable qui a fait sa griffe, il fallait une nouvelle histoire raccord avec les précédentes, autant qu’avec une réalité qui perd pied de jour en jour (les attentats de Paris et de Bruxelles sont passés par là). Ainsi, au départ d’une sordide affaire de crime crapuleux révélant l’ampleur de la corruption et de la misère sociale du Nord de Paris, la 2e DPJ et leurs satellites (tous personnages joués avec égale maestria), vont devoir gratter les croûtes et le pus de leurs failles intimes: une maternité compliquée au service de néonatalogie pour Laure la flic (Caroline Proust); la vie de famille de Tintin (Fred Bianconi) qui s’effondre; le juge Roban (Philippe Duclos), de plus en plus aux fraises, qui nage en eaux troubles professionnelles et personnelles, tout comme l’avocate Joséphine (Audrey Fleurot), prête à ravaler sa morgue légendaire. De cette guerre intestine qui les confronte à leurs démons ou de celle qu’ils mènent aux caïds, la moins funeste n’est pas celle qu’on pense.

N.B.

IMPRIMANTE 3D, LE FUTUR EST EN MARCHE?

Documentaire de Martin Gronemeyer et Michaela Kirst. ***(*)

Samedi 14/10, 23h10, Arte.

De Blue Velvet à Olive Kitteridge, 13 choses à voir à la télé cette semaine
© DR

« Avec ce genre d’ingénierie, on cherche à avoir le même pouvoir que Dieu. On montre un objet et il apparaît. C’est le plus grand pouvoir qu’on puisse conférer à l’homme. » Apparue au début des années 2000, capable de créer n’importe quel objet à la demande, l’impression tridimensionnelle va-t-elle changer le monde et révolutionner les modes de production? Annonce-t-elle une nouvelle ère industrielle? Le partage gratuit et les imprimantes 3D permettront-elles de s’émanciper des grandes entreprises qui vont construire à bas coût à l’autre bout du monde et ramèneront-elles la production à un niveau local? Véhiculera-t-on des idées à la place des objets? Martin Gronemeyer et Michaela Kirst investiguent dans l’aviation où on décortique pour l’instant les appareils en tentant d’y trouver tout ce qui pourrait être créé en 3D (à la clé un gain de poids et donc d’argent). Mais aussi, dans le secteur de la santé, un labo collaboratif de Berlin où un Français qui a perdu une main à cause d’un accident de travail bosse avec un enthousiasme dingue sur une prothèse numérique et met les plans en accès gratuit sur sa page Web. Le futur, c’est maintenant.

J.B.

BLUE VELVET

Polar de David Lynch. Avec Isabella Rossellini, Kyle MacLachlan, Dennis Hopper. 1987. ****(*)

Dimanche 15/10, 21h05, La Trois.

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Trente ans et toutes ses dents! Le temps n’a en rien émoussé la très vénéneuse séduction du chef-d’oeuvre de Lynch. Une fascination qui se développe progressivement sous le couvert d’une enquête policière, démarrée suite à la découverte d’une… oreille humaine dans l’herbe d’un coin de « suburbia » jusque-là sans histoire. Blue Velvet opère comme une plongée sous la surface rassurante d’un American way of life masquant des réalités sordides, perverses, dont le cinéaste d’Eraserhead et de Mulholland Drive se plaît à exprimer l’inquiétante étrangeté. Sur les pas de Kyle MacLachlan (l’agent Dale Cooper de la série Twin Peaks), nous découvrons des personnages mystérieux autant que mémorables, tels la chanteuse sous influence Dorothy Valens (Isabella Rossellini) et le terrifiantpsychopathe Frank Booth (Dennis Hopper). Attention les yeux!

L.D.

VIRIDIANA

Drame de Luis Buñuel. Avec Silvia Pinal, Fernando Rey, Francisco Rabal. 1961. ****(*)

Dimanche 15/10, 00h15, France 3.

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Le génial et sulfureux Luis Buñuel met en scène une jeune novice à la veille de prononcer ses voeux, et qui rend une ultime visite à son oncle. Le notable retrouve en elle l’image de son épouse morte 20 ans plus tôt, le soir de ses noces. Don Jaime fait alors revêtir à la jeune fille la robe de mariée de la défunte et met une drogue dans le café qu’il lui sert… L’atmosphère perverse et sensuelle est installée d’emblée par le cinéaste de Tristana, Belle de jour et Le Charme discret de la bourgeoisie. Buñuel livre tous ses fantasmes, dont un fétichisme fameux, dans un des sommets de son oeuvre. Un film où la religion en prend pour son grade, avec notamment une formidable scène blasphématoire où des mendiants parodient la Cène au son de l’Alleluia de Haendel. Tourné dans une Espagne sous la dictature de Franco, Viridiana fit scandale. Plus d’un demi-siècle ne lui a rien fait perdre de sa sombre beauté, ni de son pouvoir vénéneux.

L.D.

UNE QUESTION DE VIE OU DE MORT

Drame fantastique de Michael Powell et Emeric Pressburger. Avec David Niven, Kim Hunter, Marius Goring. 1946. ****(*)

Lundi 16/10, 20h50, Arte.

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En plein combat aérien, un pilote britannique voit son avion touché par un tir ennemi. L’appareil en perdition se met à brûler, à perdre de l’altitude. Peter (David Niven) se retrouvera dans l’eau de la mer où son avion s’est écrasé. Sain et sauf… ou pas. Car le jeune homme apprendra qu’il est en fait un mort en sursis, devant plaider sa cause devant un tribunal de l’au-delà tandis que, sur Terre, des chirurgiens tentent de guérir ses très graves blessures… Au fantastique, Une question de vie ou de mort ajoute l’amour: Peter a une chance de survivre pour épouser la jeune femme à qui il a adressé son ultime message radio depuis l’avion, et dont il est tombé amoureux à travers sa seule voix… Symphonie de couleurs sublimes (ah, ce Technicolor!), le film nous offre tout ce que l’imaginaire a, au cinéma, de potentiel magique. Bien dans la manière du tandem qui nous a aussi offert Colonel Blimp, Le Narcisse noir, La Renarde et Les Chaussons rouges.

L.D.

OLIVE KITTERIDGE

Minisérie créée par Jane Anderson et Lisa Cholodenko. Avec France Mc Dormand, Richard Jenkins, Bill Murray. ****

Mardi 17/10, 21h15, La Trois.

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Saluons avec gratitude l’initiative de La Trois de revenir sur cette minisérie créée en 2014 pour HBO et diffusée ensuite sur Be TV. Les non-abonnés et les rétifs au streaming ou au téléchargement pourront enfin découvrir Olive Kitteridge, adaptation en quatre épisodes arrache-coeur d’un roman d’Elizabeth Strout (prix Pullitzer 2009), produite par Tom Hanks (après avoir fait ses premières armes sur Band of Brothers et The Pacific) et bardée d’un casting digne d’un film multi-oscarisable: Frances McDormand, Bill Murray et Richard Jenkins (le papa revenant et ramenard de Six Feet Under). Toutefois, Olive Kitteridge se révèle bien plus emballante encore que la somme des talents qui garnissent sa fiche technique. Le format de la minisérie, s’il est traditionnel et bien ancré dans l’histoire du petit écran, a opéré depuis 20 ans une petite révolution, en associant à des productions particulièrement léchées, des thèmes audacieux. Ainsi, entre The Corner de David Simon (2000) et Big Little Lies de David E. Kelley (2017), se tient Olive Kitteridge, fruit d’un binôme féminin scénariste/réalisatrice, Jane Anderson et Lisa Cholodenko, responsables donc de cette fresque bouleversante qui éclaire les nécroses affectives, d’une confondante et horrifiante normalité, rongeant une famille et sa figure proéminente: Olive donc (McDormand), une prof de maths à l’âme sèche comme une pierre à fusil, mère de famille et épouse acariâtre, qui est à Madame Bovary ce que Margareth Thatcher est à Che Guevara. C’est simple: sa morve narcissique, aiguisée par sa froideur et boostée par une intelligence perverse en fait une arme de destruction massive pour son mari (Jenkins) et son fils (John Gallagher Jr.), qui ne peuvent s’empêcher de lui renvoyer amour, tendresse et finalement colère noire. Ce récit sublime, qui s’étale sur 25 ans, loin de toute détestation, est tendu vers le besoin de rédemption et de catharsis. Et ses maux psychiques ou physiques nous renvoient à nos somatisations collectives et nos blessures enfouies.

N.B.

ESPIONS POUR LA PLANÈTE

Documentaire de Paul Jenkins. ***(*)

Mardi 17/10, 22h35, Arte.

De Blue Velvet à Olive Kitteridge, 13 choses à voir à la télé cette semaine
© DR

Dans les airs et sous la glace, l’Arctique fut l’un des principaux terrains de manoeuvres militaires de la guerre froide. Pendant 40 ans, les deux chefs de meute se sont tiré la bourre à l’aide des techniques de guerre et de renseignement les plus avancées. En 1990, le jeune sénateur Al Gore vise déjà les cieux. Si les satellites espions américains et russes, malgré la chute du rideau de fer, n’ont cessé de filmer cette terre en mutation, pourquoi ne pas déclassifier ces colossales archives en vue de servir les recherches d’un monde scientifique tracassé? Contre toute attente, les frères ennemis bousculeront le protocole, confronteront leurs données plutôt que leurs canons et sacrifieront le secret au nom de la prévoyance. Cette improbable union sacrée confirmera malheureusement les hypothèses jusque-là théoriques. Le déséquilibre énergétique de la Terre est désastreux. Ce récit, à la fois tragique et porteur d’espoir, reste furieusement brûlant. Et fait de ce documentaire, aussi sérieux que surprenant, une formidable piqûre de rappel.

M.U.

RAYMOND LOEWY: LE DESIGNER DU RÊVE AMÉRICAIN

Documentaire de Jérôme de Missolz. ***(*)

Mercredi 18/10, 22h25, Arte.

De Blue Velvet à Olive Kitteridge, 13 choses à voir à la télé cette semaine
© DR

« Quand je suis arrivé en Amérique, j’ai été frappé par la brutalité des choses. Tout était très laid. Vraiment. Et j’ai décidé que j’allais essayer de faire quelque chose pour corriger tout ça. » En 1940, Raymond Loewy, parti pour l’Amérique avec 40 dollars en poche 21 ans plus tôt, était le seul designer à pouvoir traverser les États-Unis dans une voiture, un train, un bus ou un avion qu’il avait lui-même dessiné. « Pour un designer, la plus belle des courbes est celle des ventes » avait coutume de dire ce drôle de bonhomme tout droit sorti de Mad Men. Loewy, un des plus grands de son époque, a repensé le paquet de Lucky Strike, redéfini la charte graphique de Shell, inventé le distributeur emblématique de Coca-Cola, travaillé pour Kennedy (il a relooké l’avion présidentiel Air Force One) et dessiné les premiers Concorde. Esthéticien industriel, apôtre de la simplicité qui aimait faire le bonheur des gens, Loewy savait aussi rendre beaux les objets nécessaires. Et ce avec un remarquable sens du marketing. Le documentaire de Jérôme de Missolz, rencontre d’images d’archives et de témoignages, raconte ce personnage bien moins célèbre que ses créations. Cet homme plein d’esprit qui a intitulé son autobiographie La laideur se vend mal et qui avait trouvé la formule du succès. Être le plus en avance possible tout en restant acceptable.

J.B.

JEUNESSES HITLÉRIENNES: L’ENDOCTRINEMENT D’UNE NATION

Documentaire de David Korn-Brzoza. ****

Vendredi 20/10, 20h50, La Une.

De Blue Velvet à Olive Kitteridge, 13 choses à voir à la télé cette semaine
© DR

« À mes yeux, le jeune Allemand doit être mince et élancé, agile comme un lévrier, résistant comme le cuir et dur comme l’acier de Krupp. » Les gosses ne cherchaient pas à comprendre pourquoi mais Adolf Hitler, lui, savait. Il savait que ce qui commençait en collant des affiches finirait une arme à la main sur le champ de bataille. Comme les jeunesses catholiques et communistes, toutes nées du mouvement scout, les jeunesses hitlériennes offrent d’abord des divertissements aux enfants. Ils ne sont qu’une poignée au début. Âgés de 14 à 18 ans. Sans aucune forme de distinction sociale. Hitler est dubitatif mais quand il est reçu par 70 000 petites têtes blondes aryennes entassées dans un stade pour l’accueillir, il comprend qu’ils sont l’avenir de son mouvement. Qu’ils feront le monde de demain. Le monde des nazis… Jeux de terrain, exercices d’orientation, exposés suprématistes autour du feu de camp… Les Jeunesses hitlériennes sont l’opportunité d’échapper à leur ennuyeux petit village et réjouissent les enfants. Le tout dans un cadre libre et aventureux, loin des parents. Le contexte parfait pour faciliter leur endoctrinement… « Certains jeunes étaient fanatiques. Ils étaient plus fanatiques que les vieux. Ils étaient prêts à mourir pour Hitler. À sauter par la fenêtre. Avec eux, il fallait se méfier. Plus qu’avec les adultes. Ils étaient dans la folie. Entièrement soumis au Führer. Ils auraient fait n’importe quoi. » C’est par un biais relativement inhabituel, la jeunesse, et plus spécifiquement la jeunesse hitlérienne, mais aussi avec des images colorisées les rendant encore plus effrayantes, que David Korn-Brzoza raconte ici l’horreur de la Seconde Guerre mondiale. Porté par la voix de Vincent Lindon et celles de vieillards à l’époque manipulés, son documentaire raconte un régime qui a flatté la jeune génération comme aucun autre dans l’Histoire. Un Hitler vénéré et adulé comme une pop star. Puis aussi le marketing. Le « heil » généralisé, réclamé comme un merci ou un bonjour, la réécriture des programmes scolaires. Des soldats qui entre deux attaques redeviennent des enfants. Des ados qui n’ont pas le droit de fumer et de boire mais celui de tuer. Puis un régime qui compte sur leur inconscience face au danger. Un docu édifiant et glaçant. A fortiori au regard de l’actualité…

J.B.

2. En DVD, Bluray, VOD, sur Netflix…

THE OTHER SIDE OF HOPE

D’Aki Kaurismäki. Avec Sherwan Haji, Sakari Kuosmanen, Iikka Koivula. 1h38. ****

Dist: Twin Pics.

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Ours d’argent lors du dernier festival de Berlin, The Other Side of Hope voit Aki Kaurismäki poursuivre une trilogie des ports entamée, en 2011, avec Le Havre. Le réalisateur finlandais y croise deux destins, celui de Khaled, jeune réfugié syrien émergeant d’un tas de charbon en rade d’Helsinki, et celui de Wikström, représentant en chemises, décidant, sans autre préavis, de quitter sa femme alcoolique. Alors que le premier se collette sans se bercer d’illusions avec les services d’immigration finnois, peu enclins à accéder à sa demande d’asile, quand il n’a pas affaire à des représentants musclés de l’extrême droite locale, le second, s’étant refait une santé financière au poker, investit dans un restaurant ayant connu des jours meilleurs (euphémisme), le Golden Pint, leurs chemins étant naturellement appelés à se rencontrer…

Air malsain de l’époque oblige, le cinéma du réalisateur d’Au loin s’en vont les nuages se fait plus ouvertement politique que par le passé. Pour autant, De l’autre côté de l’espoir est du pur Kaurismäki, entre minimalisme stylisé et laconisme à consonance burlesque, humour triste et humeur mélancolique. Et le film, à la suite de Khaled (excellent Sherwan Haji) et Wikström (impayable Sakari Kuosmanen), enclenche une mécanique généreuse, se plaçant du côté des humbles pour célébrer, l’air de rien, les vertus d’une solidarité réinventée. Programme que le cinéaste a l’élégance de ne pas marteler, laissant la poésie et l’humour à froid faire leur oeuvre pour atténuer les courants dépressifs, la bienveillance et une humanité réaffirmée faisant pour leur part rempart au désespoir. Ce qui, au final, donne un film magnifique…

J.F. PL.

THE LEFTOVERS – SAISON 3

Série HBO créée par Damon Lindelof et Tom Perrotta. Avec Justin Theroux, Carrie Coon, Amy Brenneman, Christopher Eccleston, Scott Glenn. ****

Dist.: Warner.

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Avec la troisième et ultime saison de The Leftovers, Damon Lindelof a réussi ce qu’il a loupé sur Lost: une fin. Celle des tourments endurés par le policier Kevin et sa tribu éclatée après le départ soudain et inexpliqué de 2% de la population mondiale. En grande partie centré sur les personnages de Nora (Carie Coon) et Kevin (Justin Theroux), ce dernier volet fait du voyage aux antipodes (l’Australie), dans le temps (le futur) et dans l’au-delà (où plonge Kevin), la voie à la fois simple et compliquée, hermétique et évidente, symbolique et romantique, christique et païenne, vers un au revoir apaisant. Et un statut de référence pour les séries à venir. Seul bémol: l’absence dommageable de bonus.

N.B.

THEIR FINEST

De Lone Scherfig. Avec Gemma Arterton, Sam Claflin, Bill Nighy. 1h52. ***

Dist: Remain in Light.

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Alors que Londres ploie sous les bombes, Catrin Cole, une jeune secrétaire galloise, décroche un emploi de copywriter sur des films de propagande censés remonter le moral des troupes et de la population, auxquels elle devra apporter une touche féminine. Et d’exercer son talent sur The Nancy Starling, mélodrame de prestige ayant pour toile de fond l’évacuation de Dunkerque… À l’inverse de celle de Christopher Nolan, la reconstitution de Lone Scherfig (An Education) est hautement fantaisiste. Ce qui n’ôte rien au charme vintage d’un film savoureux porté par une fibre discrètement féministe, vibrant hommage au cinéma où brillent Gemma Arterton, espiègle, et Bill Nighy qui, en cabot vieillissant, signe un numéro irrésistible…

J.F. PL.

GUARDIANS OF THE GALAXY VOL. 2

De James Gunn. Avec Chris Pratt, Zoe Saldana, Dave Bautista. 2h15. **(*)

Dist: Disney.

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Cette édition Blu-ray 3D farcie de super bonus n’y changera rien: grevé d’un goût douteux pour l’héroïsme sacrificiel, ce volume 2 est une déception. La réussite de Guardians of the Galaxy, space opera pétaradant et rigolard, appelait pourtant logiquement une suite. Mais, passé un amusant générique introductif, le décalage pop et le fétichisme vintage tournent désormais à vide. Ou presque. Esthétique numérique à la limite du mauvais goût, enjeux quasi inexistants, sarcasme à tout-va… Le film semble frappé par la vacuité présidant trop souvent au destin des franchises cinématographiques. Pendant ce temps-là, la sortie de Guardians of the Galaxy Vol. 3 est d’ores et déjà annoncée pour 2020…

N.C.

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