Arte Belgique: ça bilingue pas mal, à Reyers

L’excroissance belge de la chaîne franco-allemande présentait ce matin son plan de rapprochement entre communautés.

Ils auraient certes pu choisir leur moment avec moins d’à-propos. Ce mercredi matin, à l’heure où la nation politique pensait à revivre, ou repensait à vivre, les dignitaires d’Arte Belgique présentaient fièrement le choix couillu du moment: sous-titrer tous leurs programmes, histoire de toucher le plat pays dans sa prime diversité. Bon, quand on dit tous leurs programmes, on s’empresse de relativiser: Arte Belgique (rejeton d’Arte international et de la RTBF), créée en 2006 pour incruster davantage l’excellente chaîne franco-allemande dans nos foyers, ne diffuse essentiellement que Cinquante Degrés Nord, Quai des Belges et, désormais, Vlaamse Kaai (où, fait rare et très artéen, les deux présentateurs Hadja Lahbib et David Van Reybrouck parlent dans leur propre langue pour présenter des documentaires flamands). Des efforts de traduction qui, bon an mal an, coûtent tout de même quelques 170.000 euros annuels, financés en grande partie par la Communauté française. Pas rien. On assiste donc clairement à une tentative pilote de rapprochement par la culture, même si l’impulsion semble plus profonde du côté francophone.

A la question de savoir si une chaîne complètement bilingue pourrait voir le jour, Carine Bratzlavsky, la responsable d’Arte Belgique, se fendit d’un « il faut avoir des grandes idées, mais commencer petit » assez rafraîchissant. On n’y est pas encore, mais l’idée, si elle ne circule pas déjà, finira bien par émerger.

G.V.

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