Critique

Albums d’Auschwitz

Ces albums photos sont des archives capitales. Ils renferment des centaines de clichés qui sont autant de preuves de ce que fût la barbarie nazie.

C’est par le biais d’une métaphore, celle du négatif sur pellicule, que l’on appréhende ce documentaire. Auschwitz n’a en effet pas été fréquenté que par des victimes. Pour qu’il ait des victimes, il faut des bourreaux. Blanche Finger et William Karel nous mènent dans le camp d’extermination, où 2 albums photo datant de 1944 donnent, chacun à leur manière, un aperçu de l’horreur. Il y a d’un côté les photos recueillies par une jeune fille déportée d’Hongrie, Lili Jacob, qui survécut au drame. De l’autre, un album (« l’album Höcker ») découvert en 1946 par un officier américain, et qui appartenait originellement au SS Karl Höcker. La première salve de photos « parle » de l’arrivée, en mai 1944, d’un convoi de Juifs hongrois. Lesquels seront menés aux chambres à gaz. Le négatif de ces images, ce sont les moments de joie et de détente vécus par les officiers nazis, tandis que des milliers d’Hommes souffraient à quelques pas de là. Le documentaire restitue ces destins croisés de manière assez classique. Mais le sujet -ce ne sont pas les centaines de documentaires consacrés à la Seconde Guerre mondiale et à l’Holocauste qui contrediront ce constat- est suffisamment fort pour capter l’attention.

G.V.

ALBUMS D’AUSCHWITZ, DOCUMENTAIRE DE BLANCHE FINGER ET WILLIAM KAREL. ***

Ce mercredi 2 novembre à 22h00 sur La Une.

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