Critique

[À la télé ce soir] Un nuage sur le toit du monde

L'Himalaya © Kudor Films
Guy Verstraeten
Guy Verstraeten Journaliste télé

Un nouveau témoignage frappant sur le devenir incertain de la planète.

On ne s’y attend pas forcément. Mais le toit du monde, aussi improbable que cela puisse paraître, n’a rien d’un havre d’air pur que l’éloignement des grandes villes, des voitures et des industries aurait épargné. L’atmosphère, de fait, n’y est pas saine du tout. La faute à un immense nuage de particules étiré de l’Océan indien aux confins de l’Himalaya. Agnès Moreau, dans son documentaire à la forme classique et un peu scolaire, cherche des explications à cet étrange phénomène découvert il y a quelques années maintenant. Elle le fait notamment en suivant les traces d’expéditions scientifiques installées sur les sommets enneigés de l’Himalaya, en interrogeant les autochtones, en questionnant des spécialistes. Il s’avère que des particules de carbone noir, essentiellement produites par les innombrables feux allumés par les agriculteurs de la région (et on ne parle pas d’une petite région…), constituent en grande partie ce nuage nocif. Et qu’elles jouent un grand rôle dans les dérèglements climatiques enregistrés aux alentours. Un nouveau témoignage frappant sur le devenir incertain de la planète.

DOCUMENTAIRE D’AGNÈS MOREAU.

Ce mardi 1er mars à 22h35 sur La Trois.

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