Critique

[À la télé ce soir] The Code, saison 2

The Code © DR
Nicolas Bogaerts Journaliste

Pièges et double-jeux sont les ressorts attendus de cette série qui brille dans sa mise en scène des hackers et cyberguerriers, du combat des laissés-pour-compte, sans les caricatures et fantasmes usuels.

Le Darknet est ce côté obscur du web où se fomentent les cyberattaques, les campagnes trollesques et où, plus grave encore, fleurit un marché nauséeux d’armes, de drogues, de prostitution enfantine. De ce théâtre des conspirations réelles ou fantasmées, Shelley Birse a tiré pour la 2e saison de The Code une matière narrative épaisse, nerveuse, où les clivages entre le bien et le mal résistent peu à la réalité de la société australienne: corruptions, crimes industriels impunis… En échange de l’abandon des poursuites dont ils font l’objet depuis la 1ère saison, le lanceur d’alerte Ned et son frère hacker, Jesse, acceptent le marché des autorités: retrouver un hacker bien plus dangereux encore pour le système, Jan Roth (Anthony LaPaglia parfait vrai faux méchant), accusé de gérer un sulfureux marché noir du Darknet, sur fond de luttes séparatistes en Nouvelle-Guinée occidentale. Pièges et double-jeux sont les ressorts attendus de cette série qui brille dans sa mise en scène des hackers et cyberguerriers, du combat des laissés-pour-compte, sans les caricatures et fantasmes usuels. Le tout servi, en pleine jungle guinéenne, par les rythmes haletants de l’action, qui frappe le fer de l’actualité immédiate tant qu’il est chaud.

Série créée par Shelley Birse. Avec Dan Spielman, Ashley Zukerman, Adele Perovic, Anthony LaPaglia, Ella Scott Lynch. ***(*)

Ce jeudi 22 juin à 20h55 sur Arte.

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