Critique

[À la télé ce soir] The Beach Boys: Pet Sounds

Brian Wilson © DR
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Le 16 mai 1966, les Beach Boys abandonnent ce qui a fait le succès de leurs chansons et sortent un album, Pet Sounds, qui va révolutionner la pop music.

Fini les belles voitures, les jolies filles et les plages ensoleillées. Le 16 mai 1966, les Beach Boys abandonnent ce qui a fait le succès de leurs chansons et sortent un album, Pet Sounds, qui va révolutionner la pop music. Brian Wilson est sourd d’une oreille. Les volumes sonores trop élevés le font souffrir. Et donner des concerts ne l’excite guère. Le Californien a arrêté de tourner pour se consacrer à l’écriture et l’enregistrement. Et le Rubber Soul des Beatles lui a fait entrevoir de nouvelles possibilités. Entré en studio comme dans un labo, Brian va y explorer, en contant l’histoire d’une relation tumultueuse, le passage à l’âge adulte dans l’Amérique des années 60 sur une instrumentation baroque et innovante. Avec un peu de retard sur le planning (Arte l’avait d’abord programmé il y a quelques semaines), le documentaire de Martin R. Smith célèbre le demi-siècle d’un joyau qui a mis 20 ans à devenir disque de platine. Rythmé par les interviews de tous les membres du groupe encore capables d’en donner, il raconte la vie de Brian, Beach Boy qui sait à peine nager, et sa collaboration avec Tony Asher, parolier venu de la pub, et le Wrecking Crew, proche de Phil Spector, décortique les indémodables Wouldn’It Be Nice et God Only Knows, et revient sur la réaction de Capitol qui ne trouve pas le disque assez commercial et refuse dans un premier temps de le sortir. Life is a beach…

DOCUMENTAIRE DE MARTIN R. SMITH. ***(*)

Ce vendredi 20 janvier à 22h35 sur Arte.

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