Critique

[À la télé ce soir] Shame

Shame, de Steve McQueen © DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Le corps est au coeur du cinéma de Steve McQueen.

Le corps souffrant volontairement, dans Hunger où un prisonnier de l’IRA mène une grève de la faim. Le corps possédé, supplicié, dans Twelve Years a Slave, sur un homme libre transformé en esclave dans le Sud du milieu du XIXe siècle. Et le corps désirant… au point d’en souffrir, dans le fascinant Shame où Michael Fassbender interprète un homme poussant l’obsession du sexe jusqu’à l’addiction. Brandon vit à New York, où ce fringant trentenaire et célibataire passe beaucoup de son temps au travail. Le temps que ce dernier lui laisse, il le passe à multiplier les relations fugaces, parfois tarifées, tout en se livrant à la masturbation devant l’Internet X… Une surconsommation frénétique, qui lui vaudra tôt ou tard des déboires, en plus de l’éloigner de relations humaines épanouies. McQueen expose l’aliénation avec force. Avec style, aussi. Son film est un peu moralisateur, mais n’en constitue pas moins un choc.

DRAME DE STEVE MCQUEEN. AVEC MICHAEL FASSBENDER, CAREY MULLIGAN, JAMES BADGE DALE. 2011.

Ce lundi 15 février à 23h00 sur Arte.

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