Critique

[À la télé ce soir] Progressif avant tout! Lorsque le rock devint symphonique

Depuis dix ans, le festival Night of the Prog a lieu chaque début de l'été en plein air à Loreley. © BREMEDIA PRODUKTION
Massimo Urbinati Journaliste

À l’aube des seventies, une poignée de musiciens, lassés d’un canevas trop linéaire et conventionnel à leur goût, se libèrent du format pop qu’ils estiment un brin corseté.

Boostés par les démarches obliques et expérimentales des Beatles ou des Beach Boys et parés d’indéniables qualités techniques, les garçons s’en donnent à coeur joie. Et piochent dans les oeuvres classiques, la musique ethnique, le folklore ou la spiritualité pour donner vie au très éclectique prog-rock. Là où certains goûtent le sérieux et l’audace de l’avant-garde la plus féconde, d’autres subissent le son prétentieux et boursouflé de la démarche la plus maniérée qui soit. Michael Denk, qui a choisi son camp, honore l’héritage avec l’air de plaider une cause perdue, ce qui, au final, n’est pas forcément flatteur. Bien vite, on se lasse de l’étiquette « musique d’élite » martelée sans relâche. Le punk d’ailleurs, assoiffé de spontanéité, finira par balayer tout cela, au grand dam des uns comme pour le bonheur des autres. D’une contre-culture à une autre…

DOCUMENTAIRE DE MICHAEL DENK. ***

Ce vendredi 21 octobre à 22h25 sur Arte.

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