Critique

[À la télé ce soir] Peace and Metalness

Scott Ian avec Anthrax © ICS Festival/Kai Swillus
Massimo Urbinati Journaliste

Comme l’insinue furtivement Henry Rollins, certains genres musicaux existeront jusqu’à la fin des temps. Tandis que d’autres, eh bien…

Cette année encore, le petit hameau de Wacken bondira de 1.800 habitants à 75.000. Pris d’assaut par une horde d’amoureux transis, entrés dans le métal comme on entre en religion. Avec ferveur et abandon. Charmés comme nous par cet enthousiasmant sanctuaire, rassembleur, pensé et organisé par des mordus de musique et dont la magnitude se ressent à travers le monde. Sans blague, cette communauté haute en couleur dégage assez d’énergie pour alimenter un pays entier pendant des plombes. Pourtant, quelques paroissiens avisés soutiennent sans coup férir que Wacken est l’endroit le plus pacifique du monde. Et à contempler cette belle brochette d’allumés secouer la tête en rythme, on les croit sans hésiter. Boosté par une armada de caméras, cet impressionnant documentaire enchaîne sans répit, au travers d’une esthétique de l’image ahurissante, des portraits truculents, des déclarations d’amour enflammées à la musique du diable, des performances bigger than life, un public hors de contrôle et quelques avis éclairés, tant qu’à faire. Comme l’insinue furtivement Henry Rollins, certains genres musicaux existeront jusqu’à la fin des temps. Tandis que d’autres, eh bien…

DOCUMENTAIRE DE NORBERT HEITKER.

Ce samedi 2 juillet à 22h55 sur Arte.

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