Critique

[À la télé ce soir] Le Pic-vert russe

L'artiste ukrainien Fedor Alexandrovitch. © Artem Ryzhykov
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Etrange objet cinématographique, ce documentaire est rythmé par de nombreux et troublants entretiens mais laisse par moments juste l’impression de se retrouver face à un sérieux illuminé.

« L’Union soviétique veut prendre sa revanche et pousse le monde vers une troisième guerre mondiale. Si on ne l’arrête pas ici et maintenant, il sera trop tard. » Jeune artiste ukrainien, Fedor Alexandrovitch est un adepte de la théorie du complot. Agé de quatre ans au moment de Tchernobyl, il a dû être évacué de la zone interdite et a été envoyé dans un orphelinat. Ce qui ne lui a pas évité de graves problèmes de santé. Fedor est persuadé que la pire catastrophe nucléaire de l’Histoire n’était pas un accident mais un coup des Russes. Et il a convaincu le réalisateur Chad Gracia d’enquêter avec lui.

« Mes amis ont des avis très contradictoires sur Fedor, commente un cameraman. Certains ont dit par exemple: « Il est fou, complètement idiot ». Ou: « Il a toujours les ongles sales, il ne se lave pas les dents. » Mais les plus intelligents pensent qu’il est un génie. »

Etrange objet cinématographique qu’on ne sait finalement pas trop comment appréhender, Le pic-vert russe est rythmé par de nombreux et troublants entretiens (employés du site, historiens, spécialistes de l’espionnage) mais laisse par moments juste l’impression de se retrouver face à un sérieux illuminé. Grand Prix du jury l’an dernier à Sundance, il parachève une soirée entièrement consacrée aux dangers du nucléaire.

DOCUMENTAIRE DE CHAD GRACIA.

Ce 26 avril à 00h10 sur Arte.

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