[À la télé ce soir] Le Bureau des légendes (saison 2)

Malotru (Mathieu Kassovitz) joue les agents doubles pour faire libérer Nadia El Mansour (Zineb Tikri), la femme qu'il aime. © Canal+
Guy Verstraeten
Guy Verstraeten Journaliste télé

Écrite au plus près de l’actualité par Éric Rochant, Le Bureau des légendes s’attaque dans sa seconde saison à la douloureuse question du radicalisme terroriste.

On a déjà évoqué à plusieurs reprises, dans ces pages, la belle réussite qu’est Le Bureau des légendes. Sa première saison, âpre, mais costaude en tout point, évoquait le quotidien on ne peut plus terne de la DGSE, via l’un de ses agents, à peine rentré de Syrie. Malotru (joué par un excellent Mathieu Kassovitz) n’arrivait pas à se défaire complètement de sa « légende », la fausse identité qu’il utilisait au Moyen-Orient: quand Nadia El Mansour, la Syrienne dont il était tombé amoureux à Damas, débarquait à Paris, dans le cadre de négociations secrètes entre belligérants, il se (et la) compromettait pour la revoir…

Si la première saison mettait en place un univers aussi peu glamour que possible dans lequel les agents secrets portent des imperméables grisâtres et bossent dans des bureaux on ne peut plus normaux, la suite prend un peu l’air. Écrite au plus près de l’actualité par ce féru d’espionnage et d’enjeux internationaux qu’est Éric Rochant (Les Patriotes, Moëbius…), Le Bureau des légendes s’attaque ici à la douloureuse question du radicalisme terroriste, en mettant Malotru et la DGSE sur la trace d’un Français devenu bourreau pour Daech. La tension monte donc d’un cran et se voit assez joliment maîtrisée par les équipes de scénaristes. On est dans le réel, au plus près du terrain: à ce titre, on saluera notamment la performance de Sara Giraudeau qui, avec son personnage d’agent infiltré en Iran, joue quasi en permanence en farsi. Jean-Pierre Darroussin aussi, impeccable comme à son habitude, donne un relief particulièrement réaliste à son personnage de boss tourmenté. Une deuxième saison plus portée sur l’action donc, mais particulièrement ambitieuse. On la suit avec l’envie fébrile d’aller à l’épisode suivant, et vite: une rareté dans les productions hexagonales. De la conception à la réalisation, on est ici sur un projet industriel à l’américaine. Mais qui n’y perd pas son âme.

SÉRIE CANAL+ CRÉÉE PAR ÉRIC ROCHANT. AVEC MATHIEU KASSOVITZ, SARA GIRAUDEAU, JEAN-PIERRE DARROUSSIN.

Ce jeudi 7 juillet à 21h00 sur Be 1.

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