Critique

À la télé ce soir: La Reine du silence

Denisa, une jeune Rom sourde, s'invente une nouvelle vie en dansant sur des films de Bollywood © Agnieszka Zwiefka
Massimo Urbinati Journaliste

Pendant trois ans, Agnieszka Zwiefka a partagé le quotidien d’un groupe de Roms illégalement établis en Pologne. Au rythme de ses rencontres, elle tombe sur la jeune Denisa, gamine de dix ans qui souffre de surdité.

Il est des documentaires plus difficiles à appréhender que d’autres. Docu-fiction avoué, La Reine du silence, au-delà d’un parti pris esthétique lumineux (la marque HBO?), provoque des impressions contrastées. Où commence le récit et quand s’arrête la fiction? Quelle part de mise en scène? Quelle crédibilité accorder à cette parabole chorégraphiée à la sauce Indian Curry? Une fois n’est pas coutume, c’est en se plongeant dans l’interview de la réalisatrice (qu’il est conseillé de préalablement dénicher sur le site d’Arte tant elle complète le propos) que tout s’éclaire. Pendant trois ans, Agnieszka Zwiefka a partagé le quotidien d’un groupe de Roms illégalement établis en Pologne. Au rythme de ses rencontres, elle tombe sur la jeune Denisa, gamine de dix ans qui souffre de surdité. Dans sa bulle, la demoiselle combat le monde hostile qui l’entoure en dansant. La fable et la réalité se rejoindront, au service d’une salutaire reconnaissance de toute une communauté.

DOCUMENTAIRE D’AGNIESZKA ZWIEFKA.

Ce vendredi 22 mai à 23h20 sur Arte.

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