Critique

[À la télé ce soir] La Nuit du court

Partouze © DR
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Forte du succès de La Trêve et Ennemi public, la RTBF jette des ponts entre sa Nuit du court métrage et les séries qui ont marqué sa saison.

L’idée est toute simple. Mais encore fallait-il y penser. Forte du succès en 2016 de ses productions maisons (La Trêve et Ennemi Public ont été auréolées de plusieurs prix et vendues à divers pays étrangers), la RTBF fait d’une pierre deux coups et jette cette année des ponts entre sa Nuit du court métrage et les séries qui ont marqué sa saison. C’est tout sauf un secret: à Reyers, on mise beaucoup sur le Fonds des séries né du partenariat avec la Fédération Wallonie-Bruxelles. Diffusées en prime time sur La Une, Ennemi Public et La Trêve ont fait découvrir aux téléspectateurs les noms ou à tout le moins les visages de nombreux acteurs pour la plupart belges. Ces comédiens viennent du théâtre, souvent, sont passés par le cinéma, parfois, mais ont quasiment tous fait l’une ou l’autre halte par la case court métrage, comme le soulignera cette programmation nocturne de quasiment sept heures (commençant à 23 heures 20 pour prendre fin sur le coup de 6 heures du matin).

Cette case qui manque cruellement de visibilité, Jean-Jacques Rausin, le flic qui fait équipe avec Stéphanie Blanchoud dans Ennemi Public, s’y est arrêté plus souvent qu’à son tour. Il apprend ainsi le néerlandais dans Welkom pour régler une surréaliste histoire de poulailler, donne la réplique à François Neycken dans En attendant le dégel, un déménagement familial qui tourne mal, et part en camping avec trois acteurs de La Trêve dans L’Ours noir, comédie trash, décapante et sanguinolente librement inspirée du guide du parc national Forillon au Québec…

Zinneke, Vertiges et Partouze…

Les fans de La Trêve seront toute la nuit durant en terrain connu. Catherine Salée, qui joue le rôle de la bourgmestre dans la série ardennaise aux fermes sadomasochistes, retrouve Yoann Blanc (l’inspecteur Peeters), Jean-Benoît Ugueux (le kiné de l’équipe de foot) et le co-scénariste et réalisateur Matthieu Donck dans Partouze. Sam Louwyck, l’entraîneur louche à l’accent flamand, embarque un gosse dans un cambriolage (Zinneke), tandis que Sophie Breyer (la gamine mal dans sa peau) est prise de Vertiges et joue les gardiennes d’enfants qui aiment se faire peur (Babysitting story). Une chouette manière de braquer les projos sur l’art du court et de redécouvrir ces comédiens maintenant familiers en attendant des deuxièmes saisons attendues et actuellement en cours d’écriture.

La Nuit du court ***(*)

Ce mercredi 21 décembre à 23h20 sur La Trois.

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