Critique

[À la télé ce soir] La Fille du puisatier

Daniel Auteuil dans La Fille du puisatier © DR
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

Consacrant le passage de Daniel Auteuil à la réalisation, La Fille du puisatier emmène le spectateur en terrain connu, puisque l’acteur y adapte l’oeuvre de Pagnol, immortalisée à l’écran il y a 70 ans.

Inscrit dans la Provence éternelle -on jurerait que le premier plan a été tourné en odoroma, senteur de lavande incluse-, le film raconte l’histoire de Patricia, la fille du puisatier, et Jacques, un bel aviateur et l’enfant de riches commerçants de l’endroit, dont l’idylle naissante est emportée par l’Histoire, le jeune homme étant envoyé au front -la Seconde Guerre mondiale vient d’éclater, en effet. De leur rencontre naît toutefois un enfant, dont les parents du garçon refusent d’entendre parler…

S’appropriant l’oeuvre de Pagnol, Daniel Auteuil respecte à la fois l’esprit et la lettre de l’original. Et signe un mélodrame familial qui, pour apparaître quelque peu anachronique, n’en dispense pas moins un charme singulier, porté par la musique du texte, accent compris, et la noblesse des sentiments qui s’y expriment. Soit un cinéma d’un classicisme assumé jusque dans ses élans lyriques, et un film que l’on qualifierait de réussite au parfum agréablement suranné, n’était une distribution inégale. Si Auteuil et Kad Merad sont irréprochables dans les rôles tenus autrefois par Raimu et Fernandel, Astrid Bergès-Frisbey apparaît, pour sa part, à ce point à côté de ses pompes dans le rôle-titre que cela en devient embarrassant…

DE ET AVEC DANIEL AUTEUIL. AVEC KAD MERAD, ASTRID BERGÈS-FRISBEY, NICOLAS DUVAUCHELLE. 2011.

Ce lundi 29 août à 20h55 sur France 3.

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