Critique

[À la télé ce soir] L’Homme qui tua Liberty Valance / Guy André Daniel Michel

© DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Ce lundi soir, l’un des chefs-d’oeuvre du maître absolu du western, John Ford, ainsi qu’un documentaire sur Guillermo Guiz.

L’Homme qui tua Liberty Valance

Western de John Ford. Avec John Wayne, James Stewart, Vera Miles. 1962. *****

Ce lundi 5 juin à 20h50 sur Arte.

Maître absolu du western, John Ford signe un de ses chefs-d’oeuvre avec L’Homme qui tua Liberty Valance. L’histoire commence en 1910, quand un sénateur âgé revient à Shinbone, dans l’Ouest, pour l’enterrement d’un cow-boy ami. Pressé par un journaliste local, il va évoquer ses souvenirs de jeunesse, comment il débarqua plein d’idéal et fraîchement diplômé en droit dans une petite ville où les armes faisaient la loi et où régnait l’injustice… Narré en un long et fascinant flash-back, le film passionne d’abord au premier degré d’un récit tendu, plein de rebondissements et de sentiments puissants. Il frappe aussi par sa peinture d’un Ouest aux prises avec ses démons, Lee Marvin campant un méchant très impressionnant face au duo James Stewart (le juriste) – John Wayne (le cow-boy). Il délivre enfin une morale et un point de vue historique du plus haut intérêt. Du grand, du très grand cinéma! (L.D.)

Guy André Daniel Michel

Documentaire de Philippe Cornet. ***(*)

Ce lundi 5 juin à 22h35 sur La Une.

[À la télé ce soir] L'Homme qui tua Liberty Valance / Guy André Daniel Michel
© PHILIPPE CORNET

Guy André Daniel Michel Verstraeten, authentique ket d’Anderlecht, s’est vu incarner tour à tour l’espoir du ballon rond, le roi de la bringue noctambule, « une façon de consommer encore un peu plus la vie » et le journaliste tout-terrain. Il s’est peu à peu acclimaté à son alter ego Guillermo Guiz. Et ça lui va comme un gant. Dans ce portrait sans fard dressé par notre confrère Philippe Cornet, le Parisien d’adoption nous trimballe dans son quartier natal avec une tendresse espiègle, évoque ses racines endolories avec une franchise désarmante et dégaine au passage quelques-uns de ses plus perçants bons mots. Son approche du stand up, ainsi que la qualité toute particulière de son écriture, l’ont mené en France où il lui faudra repartir de zéro. Et c’est précisément de cela que traite cet opportun documentaire: cette force culottée mais teintée de doutes qui consiste à renaître de ses cendres. Il avait tout à perdre, le présent nous souffle qu’il s’est surpassé. (M.U.)

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