Critique

[À la télé ce soir] Jerry Lewis, clown rebelle

Jerry Lewis © DR
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Gregory Monro tire le portrait à ce bonhomme de 91 ans qui déjà enfant était le clown de la classe, le trouble-fête, prêt à tout pour faire rire…

« Il a créé son propre univers visuel comme avant lui Chaplin ou Keaton. En tant qu’acteur, il se sert de son corps comme d’un instrument. C’est un aspect central de son art. Et en ce sens, il était le seul à le faire à son époque. » Ces mots sont de Martin Scorsese qui l’a dirigé dans La Valse des pantins, son premier grand rôle dramatique. Pauvre gamin timide du New Jersey, né Joseph Levitch à Newark dans une famille d’artistes (des Juifs d’Europe de l’Est qui avaient fui les persécutions), Jerry Lewis a dès les années 40 incarné le pitre, l’empoté, le nerd, le souffre-douleur… Gregory Monro tire le portrait (raconté à la première personne et dit par Lewis himself dans la version originale) à ce bonhomme de 91 ans qui déjà enfant était le clown de la classe, le trouble-fête, prêt à tout pour faire rire… Son duo avec Dean Martin qui symbolise la fraternité masculine de la Seconde Guerre mondiale, le temps qu’il a passé avec Chaplin, sa relation avec Stan Laurel ou encore son action humanitaire… Monro se demande (Malle et Godard à l’appui) ce qui explique son universalité et son succès.

Documentaire de Gregory Monro. ***(*)

Ce dimanche 18 juin à 22h50 sur Arte.

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