Critique

[À la télé ce soir] J’irai dormir à Burning Man

Antoine de Maximy © DR
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Il en a vécu des choses ce globe-trotter d’Antoine de Maximy, toujours en train de se filmer, harnaché comme un baudet, à essayer de squatter dans une chambre d’ami ou un canapé pour partager des tranches et des modes de vie drôles, surprenants et insolites.

« À Black Rock City, tout est possible. Je n’ai pas pu filmer tout ce que j’ai vu, et je n’ai pas pu montrer tout ce que j’ai filmé. Pour vraiment comprendre Burning Man, il faut y aller. » Il en a vécu des choses ce globe-trotter d’Antoine de Maximy, toujours en train de se filmer, harnaché comme un baudet, à essayer de squatter dans une chambre d’ami ou un canapé pour partager des tranches et des modes de vie drôles, surprenants et insolites. Mais son expérience dans le désert du Nevada, le serial squatteur n’est pas près de l’oublier. Pour le coup, le sympathique homme-orchestre (à la fois personnage central, cameraman et preneur de son de ses films) n’est pas parti crécher chez l’habitant ou dans des abris de fortune de festivaliers (pas folle, la guêpe avait prévu un mobile home). Il s’est plongé dans l’ambiance complètement dingue, et roulé dans le sable brûlant, de l’un des plus singuliers rassemblements au monde.

La manifestation connue aujourd’hui sous le nom de Burning Man est née en 1986 sous la forme d’un feu de joie rituel organisé par un jardinier paysagiste sur une plage de San Francisco pour devenir au fil du temps une ville utopique, libertaire et temporaire célébrant pendant sept jours, tous les ans, dans des conditions dantesques, la création artistique, la spontanéité et l’altruisme. Une fois son ticket d’entrée payé (environ 300 euros), on ne met plus la main au portefeuille pendant « L’Homme qui brûle ». On offre, on troque, on partage. Que ce soit une orange, une décharge électrique, de l’alcool ou un morceau de space cake…

Pendant son Burning Man, de Maximy a rencontré des adultes qui se saoulaient en jouant à Hippoglouton et d’anciens militaires qui avaient donné un nouveau sens à leur vie. Il a participé à une fête de roux, croisé une « poulette avec une quéquette », beaucoup de gens zarbi (à moitié) à poil et presque autant en tutus, avec le coeur sur la main et des piscines sur leur camion.

Le festival le plus propre du monde (il veille scrupuleusement à ne laisser aucune trace derrière lui) a grandi et fortement changé. Les Burners, anciennement hippies fauchés, ont même vu apparaître des camps clé en main avec air co et grillades de homard. Le Burning Man n’en est pas moins resté une semaine en dehors du temps et des conventions sociales. Un événement qui fait perdre tous ses repères, lutte contre les préjugés et donne des idées en Europe.

SÉRIE DOCUMENTAIRE RÉALISÉE PAR ANTOINE DE MAXIMY. ***(*)

Ce mardi 27 décembre à 20h50 sur France 5.

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