Critique

[À la télé ce soir] Hasret: nostalgie

Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

C’est un film à si petit budget que l’équipe de tournage est partie pour la Turquie à bord d’un bateau container au milieu des micro-ondes et des réfugiés.

Istanbul. La cinquième ville la plus peuplée au monde et la sixième destination préférée des voyageurs. Le centre culturel et commercial du pays. Réalisateur de fictions (Les Neuf vies de Tomas Katz) et de documentaires (Naples, ville ouverte 1943-1948) se remettant d’une dépression, Ben Hopkins a embrassé à caméra le corps les mystères de la vie stambouliote. Hasret: nostalgie est une étrange promenade dans les rues de l’ancienne Constantinople à la rencontre de fantômes. Une errance par moments mystique tout en bas de l’échelle économique. Avec des travailleurs illégaux, des SDF, des chats et des figurants qu’on embarque comme des employés du bâtiment. Loin des sites touristiques, Hopkins découvre une colère et une tristesse cachées. Ausculte des maisons vides. Des quartiers dortoirs de banlieue et d’autres en résistance contre le gouvernement. Une déambulation surprenante mais bienvenue en cette flippante ère erdoganienne…

DOCUMENTAIRE DE BEN HOPKINS. ***(*)

Ce lundi 27 mars à 23h55 sur Arte.

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