Critique

[À la télé ce soir] Greenpeace: comment tout a commencé

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Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

D’où viennent ces grands potes des phoques, des baleines et des dauphins, que vous ignorez voire fuyez devant les gares et les centres commerciaux?

Aux origines de Greenpeace, il y a notamment le Canadien Bob Hunter. Bob se rêve artiste mais lorsqu’il commence les Beaux-Arts, les États-Unis et la Russie se font face avec 56.000 têtes nucléaires. Les garçons rentrent du Vietnam dans des housses mortuaires. Alors Bob se met en tête de changer le monde. En 1971, il est journaliste à Vancouver, repaire des écolos, agitateurs, objecteurs de conscience, végétariens, fumeurs de joints, partisans du retour à la terre. Pour tenter de faire stopper des essais nucléaires en Alaska, Hunter et une dizaine de militants pacifistes, scientifiques et hippies, embarquent sur un chalutier de fortune. L’idée, simple, guide encore aujourd’hui l’action de Greenpeace. Aller sur place, se rapprocher du danger et témoigner. Exploitant 1500 séquences d’archives en 16 mm (Hunter savait qu’une caméra est plus efficace qu’un fusil), le film exceptionnel de Jerry Rothwell raconte une bande de jeunes excentriques engagés, leurs premières et plus grandes aventures mais aussi l’émergence de l’écologie politique. La naissance du mouvement, ses divergences de vue en interne comme son mode de fonctionnement économique. Un docu passionnant et vivifiant pour vous démontrer qu’un petit groupe sans moyen peut avoir un impact déterminant sur les consciences et l’état du monde.

DOCUMENTAIRE DE JERRY ROTHWELL. ****

Ce samedi 18 mars à 22h20 sur Arte.

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