Critique

À la télé ce soir: Engrenages (saison 1)

Engrenages © Canal+
Guy Verstraeten
Guy Verstraeten Journaliste télé

On en parle souvent comme de la série policière française la plus aboutie. Jusqu’à intégrer les grilles de la BBC Four.

Engrenages, c’est la version dépoussiérée des Navarro et autres Julie Lescaut, piochant dans les classiques du feuilleton judiciaire des ingrédients (et même quelques tics parfois) qu’elle complète en lorgnant de l’autre côté de l’Atlantique. Sans esbroufe, mais avec un souffle indéniable et sur un mode choral, la série créée par Alexandra Clert et Guy-Patrick Sainderichin déroule ses intrigues depuis 2005 déjà. C’est cette première saison que La Une diffuse à partir de mardi, avec comme fil rouge la mort d’une jeune doctorante roumaine, retrouvée nue et défigurée dans une benne à ordures. Tout au long de ces huit épisodes, police et magistrats s’efforceront de résoudre ce cas, même si d’autres affaires viendront s’amonceler sur leurs bureaux. C’est l’une des originalités de la série, évacuer l’aspect « un épisode-un cas » pour épouser avec plus de crédibilité la chronologie des enquêtes qui se tassent, accélèrent, reprennent ou désespèrent ceux qui les mènent. Série ambitieuse, Engrenages multiplie les personnages, se disperse parfois (le casting des rôles secondaires est inégal, l’un des maux principaux de la fiction française), mais garde une cohérence d’ensemble très intéressante.

SÉRIE CANAL + CRÉÉE PAR ALEXANDRA CLERT ET GUY-PATRICK SAINDERICHIN. AVEC GREGORY FITOUSSI, CAROLINE PROUST, THIERRY GODART.

Dès ce mardi 9 juin à 20h20 sur La Une.

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