Critique

[À la télé ce soir] Cérémonie d’ouverture de Cannes, De rouille et d’os et Private Eyes

Monica Bellucci, maîtresse de cérémonie. © DR
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Trois propositions télé pour ce mercredi: le glamour cannois, un grand film signé Audiard et une nouvelle série policière.

Cérémonie d’ouverture du 70e festival de Cannes

Ce mercredi 17 mai à 19h15 sur Be 1.

C’est, comme en 2003, Monica Bellucci qui en sera la maîtresse de cérémonie. Le 17 mai, le 70e festival de Cannes et son jury cette année aux mains de Pedro Almodovar dérouleront leur tapis rouge. Après avoir brossé l’édition 2016 pour des raisons budgétaires, Canal+, et à travers elle sa petite soeur belge BeTV, effectuera son grand retour sur la Croisette. Michel Denisot sera à la tête du Journal du festival qui « ira là où se trouvent les stars » et résumera en 25 minutes ses aventures du jour. Laurent Weil et Laurie Cholewa recevront leurs invités sur le plateau de Canal+ de Cannes. Quant à Augustin Trapenard, il proposera une pastille cinéphile de 3 minutes autour du film du jour: Le Petit Cercle de Cannes. Même les Guignols et les infernales Catherine et Liliane vont descendre sur la côte d’Azur. « C’est le plus gros dispositif qu’on ait jamais eu à Cannes », assure Maxime Saada, le directeur général de la chaîne. Faute réparée est à moitié avouée… (J.B.)

De rouille et d’os

Drame de Jacques Audiard. Avec Marion Cotillard, Matthias Schoenaerts, Armand Verdure. 2012. ****

Ce mercredi 17 mai à 20h55 sur France 4.

L’homme n’a ni logement, ni argent, ni ami. Avec sur les bras un fils de 5 ans qu’il connaît à peine, il quitte le Nord pour la Méditerranée où habite sa soeur, à Antibes. La rencontre impromptue d’une jeune femme travaillant comme dresseuse d’orques au Marineland tout proche va donner une autre dimension à sa (sur)vie… Matthias Schoenaerts est magnifique en perdant taciturne, cabossé, n’ayant plus que ses muscles pour seul argument face à une existence qui ne l’a pas épargné. L’acteur anversois, révélation du film (avec un César du meilleur espoir à la clé), trouve une partenaire de choix en Marion Cotillard, bien plus convaincante que chez les frères Dardenne. Derrière la caméra, le si talentueux Jacques Audiard réussit une adaptation tendue, bouleversante, de quelques nouvelles belles et poignantes de Craig Davidson. (L.D.)

Private Eyes

Série créée par Tim kilby et Shelley Eriksen. Avec Cindy Sampson et Jason Priestley. ***

Ce mercredi 17 mai à 00h30 sur TF1.

Dans le revival du style buddy cop appliqué aux séries (L’Arme Fatale, cf Focus n° 17), la série canadienne Private Eyes joue sans prétention la carte du comique et de l’action en variante couple homme/femme blanc. Pour un résultant qui fonctionne étonnement bien malgré les inévitables stéréotypes. Angie Everett, détective privée, vole au secours d’un ancien joueur de hockey pro, Matt Shade (Jason « Beverly Hills 90210 » Priestley) dont le petit protégé est impliqué dans une sale affaire. C’est le début d’une collaboration professionnelle qui s’égrène au cours de la première saison, jouant sur de multiples décalages entre les deux co-détectives (réminiscences de Remington Steele qui lança Pierce Brosnan en 1982). Elle: intelligente, lucide, structurante. Lui: cabotin, maladroit et aussi rassurant qu’une crêpe lancée et colée au plafond. Le dispositif fonctionne essentiellement autour de l’alchimie comique du couple, les intrigues étant réduites à des oripeaux de récit et de scènes d’action. Un bon divertissement pour alléger les dépressions insomniaques. (N.B.)

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