Critique

À la télé ce samedi soir: La Grande Guerre, les tunnels de la mort

La Grande Guerre, les tunnels de la mort © 360 production
Guy Verstraeten
Guy Verstraeten Journaliste télé

DOCUMENTAIRE | Bientôt 2014. Une année qui multipliera à n’en point douter les commémorations. Celles des cent ans de la Première Guerre mondial, un conflit terrifiant, implacablement meurtrier.

Un conflit qui s’éternisa aussi dans des tranchées froides et boueuses. C’est ce que nous expose ce documentaire de John Hayes. Lequel revient sur le destin du petit village de Messines, non loin d’Ypres. C’est là qu’en 2002, des travaux liés à la pose de nouvelles canalisations d’eau vont mettre à jour d’infinis trésors pour les chercheurs. Historiens de la guerre et archéologues vont se mettre à pied d’oeuvre pour reconstituer la vie des armées allemandes et anglaises en poste à Messines, parfois à peine distantes de quelques centaines de mètres pendant des mois, voire des années. Comment vivait-on dans les tranchées? Comment étaient-elles construites, selon quels schémas? Qu’est-ce qu’une guerre d’usure? Toutes ces questions, La Grande Guerre, les tunnels de la mort prend soin d’y répondre en mêlant de manière assez captivante les élans collectifs et les destins individuels. Quelques soldats, sortis le temps d’un film du gigantesque anonymat dans lequel cette guerre et ses millions de morts les ont laissés, reviennent ainsi à la vie, illustrant les ravages de cette folie internationale. La deuxième partie du documentaire, diffusé dans la foulée, raconte comment les armées ont fini par creuser des tunnels sous les tranchées, histoire de se déchirer plus efficacement encore. Tactiques militaires et techniques de survie: c’est le menu d’un film assez classique et austère, mais qui intéressera certainement les amateurs d’histoire.

  • Documentaire de John Hayes.
  • Ce samedi 9 novembre à 20h50 sur Arte.

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