Critique

A la télé ce lundi soir: Rashomon

Rashomon © DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Chef-d’oeuvre absolu du 7e art, ce film de 1950 en noir et blanc superbe aborde un même fait criminel sous l’angle variable de différents témoins et participants.

Drame d’Akira Kurosawa. Avec Toshiro Mifune, Machiko Kyo, Masayuki Mori. 1950. Ce lundi soir à 22h40, sur Arte.

Une femme a été violée, son mari a été tué, un bandit fait figure d’accusé. Mais chaque récit éclaire les faits d’un jour nouveau, instillant le doute à mesure que chacun présente sa vérité… Admirable méditation sur un paradoxe pirandellien, sur le vrai et le faux, sur la fragilité du témoignage humain et la difficulté de rendre la justice, Rashomon est aussi un drame criminel intense, aux images empreintes de violence mais aussi d’érotisme. Et enfin mais peut-être surtout un cri humaniste. Un formidable trio d’acteurs y évolue devant la caméra inventive d’un Kurosawa au sommet de son art, et auquel le film (Lion d’Or au Festival de Venise) valut une reconnaissance mondiale. A voir et à revoir sans pouvoir en épuiser les sombres beautés!

L.D.

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