Critique

À la télé ce lundi soir: Johnny s’en va-t-en guerre

Johnny Got His Gun © DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Blessé pendant la Première Guerre mondiale, Johnny a été amputé des quatre membres et son visage a disparu. Mais son cerveau fonctionne toujours.

Ce film coup de poing fit sensation au tournant des années 70, une époque où le cinéma américain se faisait le plus libre et où la guerre du Vietnam divisait le pays. Dalton Trumbo y adaptait son propre roman publié en 1939, à la veille d’un autre conflit, mondial celui-là. Johnny Got His Gun évoque… une troisième guerre, celle de 14-18, à travers l’expérience terrifiante d’un jeune soldat, engagé volontaire, que la chute d’un obus blesse très grièvement. Johnny perd tout à la fois la vue, la parole, l’ouïe et l’odorat.

Il sera aussi amputé des quatre membres, alors même que les médecins le croient inconscient… Sa seule possibilité de communiquer avec le monde extérieur est sa peau, restée sensible… Sur un sujet riche en horreur, Trumbo signe un film d’une sobriété remarquable, refusant tout effet facile sans pour autant nous faire perdre quoi que ce soit de l’expérience du héros, dont nous partageons la voix intérieure. Un grand film contre la guerre et pour le droit à l’euthanasie.

  • DRAME DE GUERRE DE DALTON TRUMBO. AVEC TIMOTHY BOTTOMS, KATHY FIELDS, MARSHA HUNT. 1971.
  • Ce lundi 24 février à 23h00 sur Arte.
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