Critique

À la télé ce dimanche soir: Vikings

Vikings © History
Guy Verstraeten
Guy Verstraeten Journaliste télé

La série Vikings prend comme matériau de base une communauté scandinave d’explorateurs, de commerçants et surtout de pillards avertis. Une sorte de sous-Game of Thrones en moins complexe, mais en moins racoleur aussi.

Ça démarre fort. Avec une rixe, brutale, sanglante, entre deux frères et quelques ennemis sur les hauteurs d’une montagne verdoyante. Sous les nuages sombres, Ragnar Lothbrok, fermier au civil, guerrier surpuissant à ses heures, croit voir un signe de son dieu, entre les cris des corbeaux. Puis vient le générique, aquatique, dense, un extrait de l’inquiétant If I had a heart de Fever Ray. Et le décor est planté.

Vikings, comme son intitulé l’indique, prend comme matériau de base une communauté scandinave d’explorateurs, de commerçants et surtout de pillards avertis. On est au VIIIe siècle. Leur chef, le jarl Haraldson (le toujours impeccable Gabriel Byrne), va bientôt devoir composer avec les velléités contestatrices de Ragnar. Lequel est persuadé que l’avenir du pillage se situe à l’Ouest, dans des contrées encore inexplorées par le groupe, mais potentiellement bien plus rémunératrices. Plus rémunératrices, en tout cas, que les traditionnelles virées à l’Est auxquelles s’accroche fermement Haraldson. Défiant l’autorité, Ragnar va piloter en secret la création d’un nouveau type de bateau plus léger, capable d’aller plus vite et d’emmener les plus intrépides vers l’Ouest…

Aux commandes de cette série lancée en mars 2013 sur la chaîne History, Michael Hirst (Les Tudors) n’a pas hésité à prendre quelques libertés avec le passé: « Un compte-rendu historique aurait touché des centaines, peut-être des milliers de gens. Ici nous devons en atteindre des millions », justifiait-il au New York Times. De fait, la série, bien écrite et bien jouée, vaut davantage pour son intéressante dramaturgie que pour sa précision scientifique: les enjeux narratifs -l’incertaine conquête de l’Ouest, les jeux de pouvoir politiques internes, la relation entre les deux frères, la réflexion sur la religion, sachant que les Vikings, païens, vont entrer en contact avec les chrétiens- sont multiples et traités intelligemment, même si l’on n’échappe pas aux héros beaux et charismatiques, à quelques anachronismes un peu grossiers et à une certaine complaisance avec la violence. Une sorte de sous-Game of Thrones en moins complexe, mais en moins racoleur aussi.

  • SÉRIE HISTORY CRÉÉE PAR MICHAEL HIRST. AVEC TRAVIS FIMMEL, CLIVE STANDEN, KHATERYN WINNICK.
  • Ce dimanche 22 février à 20h05 sur La Deux.
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