Ben Affleck à la rescousse des otages en Iran…

Où Ben Affleck fait dans le film politique à pilosité freestyle, Norman Jewison parle cinéma, des graphistes réinventent des affiches de films cultes seventies, The Avengers exorcise le 11 septembre, et la Warner se verrait bien défendre Contagion 2.

Niveau reconstitution et détails d’époque, Argo a l’air aussi chiadé et pointilleux qu’en son temps Barry Lyndon. Pilosité masculine freestyle, noeuds de cravates gros comme le poing, costards en velours côtelé, pattes d’eph et rides de vieux qui ne connaissent pas le botox, Ben Affleck nous reconstitue un 1980 plus vrai que nature. Basé sur une histoire vraie « déclassifiée », Argo est un film qui nous conte une tentative assez tarabiscotée de libérer les otages américains lors de la révolution islamique en Iran, crise qui avait duré 444 jours. Tout le monde se souvient (ou devrait se souvenir) du désastre de l’opération militaire Eagle Claw, qui a probablement coûté sa réélection à Jimmy Carter mais avant cela, d’autres tentatives de libération ont donc eu lieu. Dont celle-ci, nom de code Argo, qui envoya une équipe de barbouzes en Iran avec pour couverture le projet monté de toutes pièces d’y tourner un film de monstres pour Hollywood!!! Sujet très WTF mais mené avec le plus grand sérieux par un Ben Affleck que l’on sait par ailleurs plutôt bon réalisateur depuis le nerveux The Town et qui s’entoure ici d’un casting bétonné de bonnes vieilles gueules, dont Bryan « Walter White » Cranston. Bref, cela s’annonce pas mal du tout!

http://trailers.apple.com/trailers/wb/argo/

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Norman Jewison, à 85 ans, maîtrise à peine son iPhone. Par contre, après plusieurs décennies dans le cinéma, souvent engagé, quand il parle de septième art, même de façon informelle et détendue, cela tient carrément de la leçon!

http://www.telerama.fr/cinema/un-cineaste-au-fond-des-yeux-norman-jewison-realisateur-de-dans-la-chaleur-de-la-nuit,81353.php

À Paris, toute une série de graphistes, à la demande du magazine britannique Little White Lies et soutenus par le concept-store Colette, a réinventé les affiches de certains films parmi les plus iconiques des seventies. Le résultat est très pop, pas toujours renversant (Serpico/Drive, on se reverra en septembre…), mais très pop.

http://golem13.fr/little-white-lies-colette/

Dans l’Amérique post-11 septembre, Cloverfield a été le premier film de destruction massive à cartonner et qui n’a pas non plus réellement rencontré de critiques l’accusant de récupérer ou de trahir l’émotion suscitée par les attentats de 2001. Quelques années plus tard, The Avengers n’est que le deuxième où le public permet la destruction de Manhattan en en redemandant. Discutable mais intéressante analyse de l’étrange phénomène publiée ce week-end dans The Guardian.

http://www.guardian.co.uk/film/2012/may/11/avengers-hollywood-afraid-tackle-9-11

C’est tellement branquignole que cela n’arrivera sans doute pas. Satisfaite des résultats financiers du Contagion de Steven Soderbergh, la Warner envisage d’y donner une suite. Sans Soderbergh et pour l’instant sans la moindre idée puisqu’un appel public a été lancé aux auteurs, afin qu’ils radinent un pitch. Pitch qui, si greenlighté, sera scénarisé par le scénariste du Contagion 1. Un film sur le virus de la vénalité, quelqu’un?

http://www.cinemateaser.com/2012/05/43963-warner-envisage-contagion-2

Serge Coosemans

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