Bons plans sorties pour ce long week-end de Pentecôte (du 6 au 9 juin)

Paul Weller et Miles Kane © DR
FocusVif.be Rédaction en ligne

Un temps à sortir tous les barbecue, d’accord, mais si on mettait également un peu de culture dans ce week-end ensoleillé? Comme chaque semaine, Focus fait le tri dans l’agenda et vous propose le meilleur du week-end.

Paul Weller & Mod Day

Le 9/06, à l’Ancienne Belgique, Bruxelles

Sortez vos scooters, vos chemises cintrées, vos polos chics et vos mocassins chocs… Le 9 juin, Thierry Steady Go organise un Mod Day (scooter meeting, mod apero et mod after-party au Bonnefooi) tandis que le modfather Paul Weller débarque à l’AB!

www.abconcerts.beÀ lire également, notre article Mod Day dans le Focus du 30 mai

Niceness birthday party + La Planète des Singles

Le 7/06, à la Bodega, 1080 Bruxelles + Le 6/06, au Cadran, Liège.

Le collègue Kwak s’apprête à fêter les 12 ans de la franchise Strictly Niceness, encore et toujours parmi les meilleures soirées groove de la capitale, entre funk, soul, house, hip hop… « The Family Edition » aura lieu comme d’habitude à la Bodega. Tant qu’on est dans la « famille », on signale également, la veille, une nouvelle édition de La Planète des Singles. Soit, au Cadran liégeois, un mix « rétro mais pas trop » uniquement concocté à base de 45 tours. Sans rire, on connaît bien les tenanciers, vous pouvez y aller les yeux fermés.

www.strictlyniceness.comwww.lecadran.be

Jukebox Request Party

Le 7/06, à l’Atelier 210, 1040 Bruxelles

On vous a déjà dit à maintes reprises tout le bien qu’on pense de l’Atelier 210, chouette salle sans prétention qui fait tant dans le théâtre que les concerts. Et, à l’occasion, l’une ou l’autre soirée dont les Jukebox (soit la musique à la demande, Funky Bompa aux manettes), testées et approuvées par la maison. Nouveauté de cette édition, des « jeux vidéo d’antan sur un système géant unique », nous dit-on…

www.atelier210.be

L’Envol des cités, la finale

Le 6/06, à Tournai (Grand-Place)

Concours de talents musicaux mené par la province du Hainaut, l’Envol des cités en est déjà à sa 9e édition. Retenus parmi 216 candidats inscrits au départ, les dix groupes qui ont franchi les étapes de sélection et été coachés par des artistes reconnus de la région et se produiront en finale aux côtés de Suarez, sur la Grand-Place de Tournai.

www.envoldescites.be

Brussels Film Festival

Jusqu’au 14 juin à Flagey et à la Cinematek, Bruxelles

L’invité d’honneur de la nouvelle édition du BRFF, Alan Parker, a ouvert la fête ce jeudi, et s’exprimera ce vendredi 7/6 dans une conférence à Flagey et -le soir- lors d’une Master Class à la Cinematek. Le grand réalisateur anglais aura des choses très intéressantes à dire dans le cadre d’une manifestation explicitement dédiée au cinéma européen. Et qui réservera qui plus est, cette année, une place importante aux multiples rapports existant entre musique et 7e art. Une initiative particulière se concrétisera notamment le vendredi 13 juin, à 14h sur la place Flagey, sous la forme d’un « speed dating » entre compositeurs (sélectionnés sur extraits), cinéastes et producteurs de fiction comme de documentaires… Plus classique mais toujours appréciée sera la compétition de longs métrages venus de toute l’Europe. Des avant-premières s’y ajouteront, ainsi que des événements de choix. Le 11, à 20h, un ciné-concert verra par exemple se produire, sur des images tirées des collections de la Cinematek, les groupes My Little Cheap Dictaphone, Flying Horseman et Follakzoid. Les cinéphiles amateurs de football, nettement plus nombreux qu’on ne le croit souvent, seront heureux de pouvoir cumuler leurs deux passions: le Brussels Film Festival s’achèvera en effet le 14 juin, trois jours avant l’entrée en compétition des Diables Rouges au Brésil!

www.brff.beNotre interview d’Alan Parker

Sorties ciné de la semaine

Starred Up ****, plongée dans l’enfer carcéral (lire la critique);

Ugly ****, à des années-lumière de Bollywood (lire la critique);

The Homesman ***, le western au féminin de Tommy Lee Jones (lire la critique);

The Rover ***, l’ombre de Mad Max plane (lire la critique);

Oculus ***, une tranche de fantastique efficace (lire la critique);

Sous les jupes des filles **, alambiqué mais radieux (lire la critique).

Homme sans but, de Anne Lygre

Jusqu’au 7/06 au Théâtre Océan Nord, 1030 Bruxelles

Homme sans but est une fable étrange aux personnages troubles. « Ex-Femme », « Frère », « Assistant », « Fille », « Soeur »: en haut de ce fief, se trouve Peter l’ultra riche, despote « lumineux » de la sarabande car « une peur propagée ça soulage ». L’identité s’infiltre alors dans une architecture monnayée, en filiations achetées. Le simulacre comme job. Qui est vrai, qui est faux? Au final, une phrase se grave: « Quand le monde est malade, est-ce que quelqu’un peut aller bien?… Moi j’ai rêvé que nous étions beaux et forts. » Comme un coup de poing au ralenti. Presque un roman d’anticipation si ce n’est que la pièce est nordique, signée Arne Lygre, dramaturge norvégien, comme Jon Fosse, qui pratique une écriture minimale, le monde et l’individu en filigrane. La mise en scène sobre de Coline Struyf déploie l’oeuvre toute en finesse, en corps et en mots, dans le jeu de six interprètes très différents. On frôle l’installation vivante, on touche la poésie en bleu nuit et brouillard. Presque photographique. Sur scène, une nappe de fumigène nous installe dans le fjord inhabité où le riche pose ses ambitions (y bâtir une ville/civilisation). Image réussie comme une peinture de Caspar Friedrich. Pour nous glisser ensuite dans un théâtre de chambre dont le trouble s’installe pour ne plus nous quitter, ciselée d’une superbe création lumière et d’un soundtrack judicieux tel Hang on to Each Other de A Silver Mt. Zion. Un travail d’orfèvre, qui invite à se perdre volontiers dans l’atmosphère de cette scène-paysage. Et à espérer une suite: Je disparais, du même Lygre.

www.oceannord.org

Elles, exposition collective

Du 6/06 au 12/07, à la Mazel Galerie, 1050 Bruxelles

Faut-il dire « artistes femmes » ou « femmes artistes »? La Mazel Galerie pose la question à la faveur d’une expo consacrée à cinq créatrices… Et monte au créneau. Edouard Mazel de la galerie éponyme pense que « même si aujourd’hui la légitimité de la création des artistes femmes ne peut souffrir d’aucune remise en question elle a besoin d’être défendue afin d’établir une fois pour toutes son identité ». A regret, le galeriste pointe une « certaine confidentialité des femmes artistes sur la scène internationale ». Du coup, il dégaine l’exposition Elles qui entend s’intéresser à « la sensibilité artistique et plastique qui leur est propre par essence ». Pour ce faire, il a convoqué cinq signatures évoluant dans des registres différents: Claire Fanjul, Maike Freess, Piet.sO, ACBE et Laurina Paperina. Parmi ces noms, on en retient tout particulièrement deux. D’abord, Claire Fanjul dont le talent de dessinatrice et de graveuse fait l’unanimité. On aime son univers fouillé, chargé et savant -elle possède un doctorat en Histoire de l’art- qui n’est pas sans rappeler à certains moments l’esthétique tourmentée d’un Jérôme Bosch. Bien vu également, le travail que cette Française née à Liège a signé pour la tribu parisienne du Fooding. Autre personnalité à sortir du lot, Laurina Paperina, qui manie avec beaucoup de talent l’ironie dessinée. L’Italienne esquisse des récits drôles et féroces qui écornent tant la politique que l’art contemporain. Un talent qui saute tout particulièrement aux yeux lorsque l’on découvre le portrait hilarant qu’elle a fait d’ORLAN.

www.mazelgalerie.be

L.H., K.D., L.D., N.A., M.V.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content