Bons plans sorties pour le week-end (du 13 au 15/09)

The Horrors, ce samedi à Leffinge. © Noah Dodson
FocusVif.be Rédaction en ligne

Au feu les superstitions: ce week-end a beau débuter par un vendredi 13, il n’y a aucune raison de ne pas sortir le bout de son nez. Sélection Focus dans l’agenda culturel, comme chaque vendredi.

MUSIQUE

Rallye Chantons français
Du 13 au 15 septembre, à Bruxelles
C’est devenu un classique de la rentrée concerts. Comme chaque année, depuis 2001, le Rallye Chantons français! va circuler dans Bruxelles le temps d’un week-end, du 13 au 15 septembre. Au programme: une trentaine d’artistes programmés dans une dizaine de lieux différents de la capitale (de l’Espace Delvaux à l’Atelier Claus), à prix mini: 7 euros pour le pass trois jours. A noter que le nom de l’événement n’est pas innocent. Il est moins question ici d’une affiche labellisée chanson française -si tant est qu’il est possible de circonscrire l’étiquette- que d’une programmation transgenres: tous les styles sont dans la nature, pop, rock, électro, rap, jazz… Le fil rouge du jour étant la langue française. Le menu du week-end, qui se raffine et s’aiguise depuis quelques années, tire donc joyeusement dans tous les sens. De la chanson « bashungienne » du Français Babx (le 14) à l’afro-rap de Baloji (le 13), en passant par le Yéti (le 13) ou encore la découverte Le Colisée (le 15)…
www.rallyechantonsfrancais.be

Flesh Factory Festival
Le 14 septembre, au Rockerill, Charleroi. Prix: 15 euros
Vous y ferez la connaissance d’un protégé d’Aphex Twin (Headcleaner), frissonnerez devant un freak qui soulève des poids avec ses oreilles (Roc Roc It) et découvrirez un bodybuilder allemand (Rummelsnuff) qui chante les vertus du travail à la mine. Vous y croiserez des forgerons, des Yakuzas et des catcheurs carolos, vous vous y déhancherez sur de la noise step nipponne (Devilman) voire, pour les plus aventureux, sur le doom expérimental d’une sorcière et d’un bourreau italiens (OvO). Biennale underground secouée par des groupes, des DJ’s, des plasticiens et des performers, le Flesh Factory Festival, troisième du nom, s’apprête à faire vibrer, danser, frémir le plus cool espace culturel de Wallonie, le Rockerill et ses anciennes forges, à Marchienne-au-Pont. Trois scènes et un ring accueilleront la prog dingo d’une édition, Let’s get physical, toute entière dédiée aux muscles.
www.fleshfactoryfestival.com

Libertine Supersport – 20 ans de Kompakt
Le 13 septembre, au Mirano Continental, Bruxelles
C’est ce qu’on appelle une rentrée en fanfare. Après avoir investi le Pier de Blankenberge le temps de deux soirées estivales, le Libertine/Supersport retrouvera ses appartements du Mirano bruxellois avec une soirée de rentrée aux petits oignons. L’affiche: une spéciale consacrée au label Kompakt. Elle sera forcément festive. L’enseigne allemande fête en effet cette année ses 20 ans. Elle avait déjà eu droit en juillet à une soirée entièrement dédiée à ses artistes lors du festival 10 Days Off. Rebelote ce 13 septembre à Saint-Josse, avec une soirée anniversaire réunissant quelques-unes des pointures maison: le patron Michael Mayer, Justus Köhncke, Coma…
www.libertinesupersport.beNotre article

Leffingeleuren
Du 13 au 15 septembre, à Leffinge
Organisées dans un patelin tout perdu de Flandre occidentale, dans la commune de Middelkerke, les Leffingeleuren sont un bon moyen de combiner amour de la musique et week-end à la mer. D’autant que leurs organisateurs chopent toujours quelques gros poissons. Cette année, The Horrors, les Girls in Hawaii, Seasick Steve, Arno, Au Revoir Simone, Jacco Gardner et Bed Rugs, entre autres, ont été pris dans leurs filets.
www.leffingeleurenfestival.be

Saint-Jazz-ten-Noode
Les 13 et 14 septembre, à Saint-Josse
S’il démarre ce vendredi à la Jazz Station, le Saint-Jazz-ten-Noode se concentrera dès le lendemain sur le botanique. Avec des notes bleues qui se déclineront cette année quasi entièrement au féminin: Ann Wolf, Milla Brune, Sarah Letor, Manou Gallo…
www.saintjazz.be

CINÉMA

5 ans de Focus
Jusqu’au 30 octobre à la Cinematek, Bruxelles
À l’occasion des cinq ans de Focus, la Cinematek a laissé carte blanche à la rédaction pour choisir 25 films coups de coeur. Il y a là, à raison de cinq titres par an, une cartographie éminemment subjective du cinéma contemporain, nourrie tout à la fois par la volonté de défricher des territoires inconnus, que par celle de saluer des auteurs confirmés ayant particulièrement brillé.
PrésentationConcours (5×2 places à gagner pour chaque projection!)

Sorties cinéma de la semaine: Jimmy P, le récit complet d’une psychanalyse d’un indien des plaines, par Arnaud Desplechin avec Benicio Del Toro et Mathieu Amalric (****); Le grand retournement, un régal de comédie satirique signée Gérard Mordillat, avec Jacques Weber et Edouard Baer (***); Gibraltar, polar français de Julien Leclercq avec Gilles Lellouche et Tahar Rahim (***); You’re Next, film d’horreur façon « slasher » à la méchanceté jouissive (***); ou encore Night Train to Lisbon, drame assez moyen de Bille August mais sublimé par Jeremy Irons (**).

EXPOS/SCÈNES/…

Festival Cultures Maison
Du 13 au 15 septembre à la Maison des cultures de Saint-Gilles
Quatrième édition déjà du festival bruxellois « dédié aux structures d’édition et de diffusion de bandes dessinées de création et d’oeuvres graphiques et narratives ». Un festival de BD indé qui, pour le dire plus simplement, s’affirme comme le rendez-vous saint-gillois de l’année pour plus de 50 éditeurs belges et internationaux. Avec du (beau) monde au programme 2013: Tommi Musturi et son collectif finlandais Kuti Kuti, les sérigraphies de French Fourch, les pliages papier de Bulu, des conférences sur la BD numérique et plein de stands remplis de cette « autre » bande dessinée très vivace en Belgique.
www.culturesmaison.be

Juan Navarro – Pratique scénique sur l’excès!
Le 13 septembre à 20h au Garage 29, Bruxelles
Treize filles explorent « l’excès ». C’est l’étrange proposition de Juan Navarro (le pote du metteur en scène clash Rodrigo Garcia/La Carniceria Teatro). L’artiste revient pour la 2e fois au Garage 29, scène underground de Schaerbeek, animer un workshop avec présentation finale au public. Thème du soir: « Pratique scénique sur l’excès », pour filles only! Le spectateur aventureux découvrira une semaine de recherche artistique annoncée comme « une étude crédule sur leur corps, leurs grammaires, leurs plaisirs, leurs régions, leurs mémoires, leurs vices, toujours avec l’idée de conspiration… » Méfiez-vous du teaser où une ballerine enlève sa p’tite culotte! Et ravalez votre bave à leurs échanges de slips. Car il s’agit ici d’attaquer les instincts « détruire les convictions et formalismes sur la vie quotidienne de ces femmes ». En Art, on n’enlève jamais gratuitement sa culotte…
Blague mise à part, Juan Navarro s’explique: « Il y a quelque temps, j’ai fait un travail avec un groupe de femmes à Caracas, un endroit où les codes concernant le genre sont différents de ceux d’Europe. Ce travail, je l’ai appelé « Baby », car la présence de Miss Univers et la banalité des opérations cosmétiques sur les femmes, a une influence majeure sur la société vénézuélienne. Le résultat a été étonnamment physique, grave, grotesque, violent et dégageait une charge biographique venant des participants qui m’a donné envie de continuer à expérimenter cette recherche sur les femmes, dans le contexte social différent qu’est celui de l’Europe… »
www.garage29.be

Ilan Weiss – Inland
Jusqu’au 20 octobre à l’Espace photographique Contretype, Bruxelles
Pour connaître vraiment quelqu’un, il faudrait toujours avoir la possibilité de visiter sa salle de bains. Le grand lieu des ablutions en dit long sur le rapport au monde d’un individu. Pas seulement dans son aspect rangé versus désordonné, mais bien parce qu’il s’agit d’un endroit tout entier consacré au corps et à ses traces, notamment ces excroissances étranges que sont les ongles et les cheveux. Ce qui est vrai pour l’être humain l’est également pour la photographie. L’Espace Photographique Contretype en constitue l’une des preuves les plus éclatantes, qui se fend de programmations pertinentes dans le cadre plus restreint d’une… « Salle de bains ». Ni plat principal, ni side dish, ces expositions sont à chaque fois l’occasion d’un propos différent.
Cette fois, la carte blanche est donnée au Français Ilan Weiss dont le travail n’est pas sans dialoguer avec l’accrochage principal, soit l’excellent Homeland Vladivostok d’Olivier Cornil (lire Focus n°35). Pour ceux qui avaient déjà repéré les images de Weiss en 2010 chez Madame Moustache -de très plaisantes variations photographiques autour d’Edward Hopper réalisées en collaboration avec la styliste Julie Menuge-, Inland pourrait bien faire office de révélation. Remarqué par le jury « Propositions d’artistes » de l’année 2012, Ilan Weiss s’embarque ici dans des aventures métaphysiques où il est question de l’être et du néant mais surtout de ce qui mène de l’un à l’autre. Un corps de femme en lévitation qui se reflète dans un miroir piqué par le temps, une montagne qui se donne dans toute sa compacité, un jeune homme au regard perdu… Il y a là toute une grammaire existentielle, voire, pour utiliser les mots de Weiss lui-même, « une représentation lyrique de l’inéluctable disparition de tous ceux qui nous entourent, ainsi que de notre propre anéantissement ressenti comme un apaisement, proche de l’image enfantine du paradis ». Sic transit gloria mundi.
www.contretype.org

L.H., J.B., J.F.Pl., O.V.V., N.A., M.V.

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