La police new-yorkaise confisque le dernier Banksy: « ce n’est pas de l’art »

Les ballons de Banksy, le long d'une autoroute dans le Queens, avant d'avoir été confisqués par la police de New York. © Banksy
Kevin Dochain
Kevin Dochain Journaliste focusvif.be

La dernière oeuvre de la résidence de Banksy à New York a été confisquée par la police après que trois individus aient tenté de la subtiliser. « Ce n’est pas de l’art, mais des ballons », affirme le shériff adjoint.

Durant tout le mois d’octobre, Banksy a envahi les rues de New York avec son projet street art Better Out than In, dont vous pouvez revoir chaque oeuvre ici. Mais alors que l’opération est terminée depuis près d’une semaine, l’artiste continue à faire parler de lui.

Pour sa dernière oeuvre, Banksy avait accroché des ballons formant sa signature le long d’une autoroute dans le quartier du Queens, l’idée étant de moquer l’écriture arrondie des graffitis « ordinaires » qui recouvrent les murs de la ville. Aux dernières nouvelles, l’oeuvre, si elle s’était retrouvée sur le marché de l’art, aurait pu être vendue entre 200.000 et 300.000 dollars, selon un galeriste spécialiste du street art cité dans le New York Times.

Pas étonnant donc que trois petits malins aient tenté de subtiliser les ballons pour tenter de se faire un peu (beaucoup) d’argent de poche. Sauf qu’ils auraient pu s’y prendre plus discrètement: escaladant la façade en plein jour, les jeunes gens ont vite fait d’attirer la police new-yorkaise… Qui n’a pas trainé à confisquer les ballons en plus de les arrêter pour violation de propriété.

Là où l’histoire se corse, c’est quand le shériff adjoint s’occupe de remplir le rapport. « Je n’ai pas renseigné ça comme de l’art », explique-t-il. « Ce ne sont que des ballons », continue-t-il. Or, procédure oblige, des ballons ne peuvent être ni réclamés, ni revendus. Et ceux-ci, comme les autres, finiront plus que probablement à la poubelle.

Le galeriste Stephan Keszler a depuis contacté la police. « Ils devraient nous les donner, nous nous occuperions de les vendre », explique-t-il. C’est que le marchand d’art est expert en la matière, puisqu’il s’est notamment déjà procuré le tag représentant un ballon en forme de coeur, recouvert de pansements (et sur-taggué depuis), qu’il espère bien revendre entre 200 et 400.000 dollars… Soit à peine plus (…) que les 420$ récoltés lors de sa vente dans Central Park, à mi-parcours de sa résidence.

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