Critique

Pusher

Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Fallait-il tourner un remake anglais du film culte danois de Nicolas Winding Refn? Le réalisateur de Drive, aujourd’hui présent à Cannes et sur nos écrans avec Only God Forgives, n’y voit pas malice, puisque son nom se retrouve au générique du film de Luis Prieto.

Lequel n’a pas changé grand-chose au récit original, simplement transposé des bas-fonds de Copenhague à ceux de Londres, avec d’autres interprètes bien sûr et des méchants non plus serbes mais turcs… Ceux et celles qui auraient encore en mémoire le Pusher de 1996 (et comment l’oublier?) pourront donc deviner scène après scène tout ce qui se produit à l’écran dans la nouvelle version british. De quoi ôter quelque intérêt à la vision d’un film esthétisant le récit de la descente aux enfers d’un dealer accablé par les erreurs, les trahisons et la malchance. L’original jouait la carte d’un réalisme au grain très âpre et prenant, le « remake » choisit un style plus proche du clip, plus mode et nettement moins convaincant. L’acteur principal, Richard Coyle, a la gueule de l’emploi, mais son acolyte ne pèse pas lourd en regard de Mads Mikkelsen. Bref, le Pusher version 2013 se laisse voir, mais les frissons et l’angoisse générés par l’original sont bien loin…

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L.D.

De Luis Prieto. Avec Richard Coyle, Bronson Webb, Agyness Deyn. 1 h 29. Sortie: 29/05.

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