Critique

Touch

© BE TV

Il y a une vie après « 24 heures chrono ». C’est ce que démontre en tout cas Kiefer Sutherland dans cette nouvelle série Fox, plutôt réussie.

TOUCH, UNE SÉRIE FOX, CRÉÉE PAR TIM KRING. AVEC KIEFER SUTHERLAND, DANNY GLOVER, DAVID MAZOUZ. ***
Dès ce jeudi 7 juin à 20h50 sur BE 1.

Touch ne sort pas de nulle part: son créateur, Tim Kring, cornaquait déjà la très inégale mais pas inintéressante série Heroes, et son héros est interprété par un Kiefer Sutherland qui tente ici de faire oublier le personnage de Jack Bauer qui lui colle à la peau -ce qui n’est franchement pas gagné.

Dans Touch, il est un père de famille veuf, ancien journaliste aujourd’hui préposé aux bagages dans un aéroport, qui s’occupe seul de son fils de 11 ans, Jake. Un garçonnet atteint d’une forme très particulière d’autisme. De toute sa vie, il n’a pas prononcé le moindre mot. En revanche, il a beaucoup écrit dans des carnets, sur des murs, un peu partout. Des chiffres, uniquement, sans qu’on sache trop pourquoi.

Evidemment, très vite, on va découvrir que Jake est un petit génie, une sorte de Madame Irma puissance 1000 puisqu’il parvient avec ses gribouillis à prédire l’avenir et à mettre en relation plusieurs événements.

Touch part du principe que tout est lié, que tout est interconnecté, et qu’un simple battement d’ailes de papillon à un endroit donné peut déclencher une tornade à l’autre bout du monde.

Ça se passe en Russie, au Japon, en Afrique du Sud… et c’est là l’une des plus grandes réussites de la série: son ampleur, son ambition, son souffle, qui peuvent tout autant coller des frissons et donner le tournis. Un exemple: un chef mafieux exilé aux Etats-Unis envoie un chien à son gamin en Russie. Mais à l’aéroport américain, l’hôtesse qui doit s’occuper de l’embarquer bouscule un jeune indien qui veut répandre les cendres de son père au centre d’un terrain de baseball. La jeune femme rate son avion, et décide d’emmener le fils endeuillé au fameux stade. Sur place elle retrouve le chien, elle le suit, il l’emmène sur le toit d’un hôpital où son père à elle, qu’elle n’a plus vu depuis des années et qui est atteint d’un cancer et d’une profonde solitude, veut se suicider.

Entre grand-guignol, grotesquerie assumée et émotion larmoyante, cette série d’ores et déjà assurée de connaître une deuxième saison propose un pur divertissement, un plaisir un rien coupable, de quoi verser une larmichette par épisode sur un principe très Grey’s anatomique.

Myriam Leroy

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