Pukkelpop J1: Pourquoi tout le monde se fout de Johnny Marr?

Johnny Marr © DR
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

L’ancien acolyte de Morrissey a dû se sentir bien seul jeudi soir alors qu’il se débattait sous le Marquee devant trois pelés et quatre tondus. A Smith is dead.

Pourquoi le concert de Johnny Marr au Pukkelpop a autant de succès que Lone Ranger, le récent fiasco de chez Disney? Une question à choix multiple.

a) Parce que Johnny aura cinquante piges cette année. Que c’est plus un âge pour jouer les rockeurs. Et que de toute façon, les gamins au Pukkelpop, ils préfèrent le rap et surtout l’électro.

b) Parce que depuis la séparation des Smiths, le Johnny n’a quand même plus fait grand-chose d’intéressant. Il a brièvement officié dans les Pretenders, créé un groupe de dance avec Bernard Sumner (Electronic), enregistré et tourné avec The The, dépanné Modest Mouse et rejoint The Cribs… Youpie, c’est la fête.

c) Parce que son premier album solo, The Messenger, sorti en février dernier, il casse pas trois pattes à un canard. Du genre à rentrer par une oreille et à ressortir par l’autre. Plus vite, c’est possible?

d) Parce que les gamins belges savent pas que le NME l’a élu meilleure guitariste de tous les temps devant Jimi Hendrix et Jimmy Page. Peut-être même qu’ils ne savent pas qui sont les Smiths.

e) Parce que personne ne se doute que John Martin Maher (il a changé de nom pour éviter la comparaison avec le batteur des Buzzcocks) puise dans son vieux catalogue et envoie des versions plutôt rock’n’roll de Big Mouth Strikes Again et There’s a light that never goes out. Ni qu’il reprend I Fought The Law des Crickets.

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