6e et 7e jours à Venise: Looking for Vincent Gallo

© Reuters

Vincent Gallo, qui présente son « Promises written in Water », est un homme occupé, mais qui sait gérer ses apparitions à la perfection, pour leur donner un tour, disons, très médiatique.

A défaut de toujours tourner de grands films, Vincent Gallo a incontestablement le chic pour se vendre, ce qu’il fit d’ailleurs un temps littéralement sur son site, www.vincentgallo.com, où il offrait ses services à la soirée ou au week-end. L’acteur-réalisateur-producteur (…) américain maîtrise assurément comme peu d’autres la machine médiatique.

On en avait eu la démonstration lors de la sélection de The Brown Bunny à Cannes; on a encore pu le vérifier ces jours derniers sur le Lido, où il présente, en compétition, Promises Written in Water. Enfin, présenter, c’est un grand mot: estimant sans doute que ce nouvel exercice d’auto-célébration se suffisait à lui-même, Vincent Gallo s’est, à ce stade, dérobé aux regards et aux questions. Présent, nous dit-on, mais absent à la fois, jusqu’à esquiver, d’un communiqué de presse laconique, la traditionnelle conférence de presse du film.

Qu’à cela ne tienne: critiques, attachées de presse (rares sont les réalisateurs à filtrer en personne les interviews de leur comédienne, en l’occurrence la Belge Delfine Bafort), et même réalisateur (Jerzy Skolimowski qui l’aurait, paraît-il, volontiers tué de ses propres mains pendant le tournage de Essential Killing, où il excelle pourtant), on ne parle que de lui.

Et ce n’est vraisemblablement pas terminé: Gallo, qui est en tout cas productif, présentera (?) en effet le dernier jour du Festival son court métrage, The Agent, couplé au News from Nowhere, de Paul Morrissey…

Jean-François Pluijgers

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content