Dour J1: Charles Bradley conduit le Soul Train

Charles Bradley © Olivier Donnet
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Sur la plaine de la Machine à feu, Nicole Willis n’a pas fait le poids, jeudi, contre le Black Eagle of Soul.

Dans le revival qui secoue la musique soul depuis quelques années maintenant, il y a beaucoup d’imposteurs. Et si pas des charlatans, de biens pâles copies de ce qui se faisait dans le temps (désolé pour le label Freestyle par exemple). En dehors de l’écurie new-yorkaise Daptone Records, la seule, l’unique, House of soul, Nicole Willis est l’une des rares à entretenir l’héritage de la Stax et autre Motown. Nicole est né à Big Apple mais vit et travaille depuis des années à Helsinki en Finlande. Parce que Nicole, elle a marié Jimi Tenor. Touche-à-tout (on la dit productrice, réalisatrice, artiste visuelle), la donzelle a mis huit ans avant de sortir le successeur de Keep Reachin’ Up. Et elle le défend avec sa moitié au clavier. Nettement moins convaincant, Tortured Soul débouche sur un concert en demi-teinte. Sur tous les plans, sa majesté Charles Bradley lui met la trempe. Plus de son, plus de souffle, plus d’allure. Et plus de cette inaltérable sincérité qui habite l’ancien cuisto reconverti à plus de 50 piges en soul star. Secondé par ses Extraordinaires, le natif de Gainesville (c’était en 1948), te sort encore des grands écarts et des danses du futur. Daptone class! You Put The Flame On It, The World (Is Going Up In Flames)… Ovation méritée. A Dour, en cette chaude fin d’après-midi, il y a déjà du monde partout. Chronique d’un succès annoncé.

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