Musica Leggera: Les chansons italiennes

© DR

Diabétiques s’abstenir. Ce soir, la RTBF ouvre les vannes à des litres de sirop, avec un documentaire dégoûlinant de sucre, Musica Leggera.

Ce vendredi 21 janvier à 21h45 sur La Une

DOCUMENTAIRE D’EMMANUELLE NOBÉCOURT

***

Soit un panorama de la variété italienne, de la fin de 19e siècle à nos jours. En faisant soigneusement l’impasse -Dieu merci- sur Umberto Tozzi, Toto Cutugno et autre Eros Ramazzotti… Mais en sortant tapis rouge et mandolines à une série d’autres chanteurs de charme, de Lucio Dalla à Paolo Conte en passant par Massimo Ranieri. Des hommes qui ont écrit une sacrée page de la musique ritale contemporaine. Une musique qui plonge ses racines dans la chanson napolitaine, la mère de toutes les chansons transalpines, ritournelle populaire fécondée par les mélodrames de Verdi et Puccini, née de l’union de poètes et de musiciens. La plus célèbre, O Sole Mio (1898), est ainsi le fruit de la collaboration du chanteur Eduardo Di Capua et du poète Giovanni Capurro.

La charnière du 19e siècle et du 20e est un moment de bouillonnement créatif exceptionnel. La variété italienne a ensuite profité de l’héritage de ceux qui ont émigré aux Etats-Unis pour fuir la misère et la fatalité, semant lors de leurs allers et retours des éléments de jazz et de blues glanés chez l’oncle Sam. Tu vuò fa l’americano date donc de 1956, et pas de cet été 2010 qui a infligé aux oreilles du monde entier la reprise kermesse des Australiens Yolanda Be Cool sous le titre We no speak americano. En Italie, la musique, c’est de plus en plus sérieux. Le festival de Sanremo et ses finalistes éconduits qui se suicident en témoignent. « Dans l’imaginaire collectif des Italiens, il y a avait 2 possibilités », énumère Lucio Dalla. « Devenir footballeur pour jouer en première division, ou devenir chanteur pour aller à Sanremo. » Le triomphe de Domenico Modugno avec Volare en 1958 sur la scène du concours amorce l’âge d’or de la chanson italienne. Une époque évoquée par ce film à coups d’archives savoureuses, de clips désuets et d’oeillades suaves de vieux beaux. Onctueux comme une gelato.

Myriam Leroy

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content