Critique | Livres

Les Fabuleuses Chroniques d’une Souris Taciturne

Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

Dominées par quelques fulgurances graphiques et un imaginaire aussi foisonnant que débridé, ces Fabuleuses Chroniques d’une Souris Taciturne s’attachent à un épisode charnière de la vie d’un garçon ordinaire

DE MARTIN ROMERO, ÉDITIONS ATRABILE. ***

Dominées par quelques fulgurances graphiques et un imaginaire aussi foisonnant que débridé, ces Fabuleuses Chroniques d’une Souris Taciturne s’attachent à un épisode charnière de la vie d’un garçon ordinaire, jeune binoclard introverti dont le quotidien maussade ouvre sur un univers fantasmatique puissant et hanté par la peur. Inégale, symboliquement assez chargée, la brique -plus de 300 pages d’un noir et blanc cartoonesque évoquant Jim Woodring, au formalisme un chouïa complaisant, voire quelque peu hermétique- fascine ponctuellement par sa capacité à brasser large et profond: rêveries enfantines, démons intérieurs, brimades adolescentes, mort du père, découverte de la sexualité… C’est tout le passage à l’âge adulte qui se joue au fond ici, l’ambition, ostentatoire, de l’entreprise ayant hélas trop souvent tendance à en étouffer le bien réel potentiel émotionnel. Recommandé à doses homéopathiques, donc.

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