Serge Coosemans

Game of Thrones, Saison 3 : la mort pour tous et les dragons !

Serge Coosemans Chroniqueur

Où Simon Killer joue la carte du thriller érotique, Gandolfini se fait offrir une veste par HBO, les dragons déboulent enfin dans Game of Thrones, Dark Skies est un film d’horreur de droite, quelle horreur, et vous tweeterez après votre mort grâce à LiveOn.

Des thrillers érotiques avec pour cadre le Paris interlope, ce n’est pas ce qui manque dans l’histoire du cinéma. Simon Killer, histoire d’un jeune américain au coeur brisé qui tombe amoureux d’une effeuilleuse de la Ville-Lumière, va tenter de nous faire oublier tout ce qui précède en promettant une histoire plus tordue et manipulatrice qu’elle n’en a l’air. C’est un film  » hypnotique et sensuel « , annoncent les critiques US, mais elle disaient déjà la même chose des clips de Duran Duran et des productions Zalman King où l’on voyait les fesses de Mickey Rourke. D’où une certaine méfiance, probablement injustifiée.

http://trailers.apple.com/trailers/independent/simonkiller/

Après avoir refusé de pousser plus loin que le pilote une potentielle série de Spike Lee sur la boxe, une comédie générationnelle de Doug Ellin sur des quadragénaires en goguette et l’adaptation des Corrections de Jonathan Franzen par Noah Baumbauch, la chaîne américaine cablée HBO vient d’également laisser tomber le projet de l’une de ses plus grandes stars : James Gandolfini, alias Tony Soprano. Il s’agissait de Criminal Justice, adaptation US d’une série procédurière de la BBC où un jeune pakistanais innocent accusé de meurtre voyait son procès expédié pour raisons raciales. Un objet de luxe, donc, d’autant que réécrit par deux poids lourds hollywoodiens : Steve Zaillian et Richard Price. Vu la probable bonne tenue de l’affaire et son potentiel à Oscars, il est donc permis de penser que cela finira malgré tout un jour sur écran, sans doute grand, sensiblement raccourci par rapport aux cinq épisodes originaux, qui avaient aussi la particularité de changer d’acteurs à chaque livraison.

http://www.hollywoodreporter.com/live-feed/hbo-passes-james-gandolfinis-criminal-422473

Il a fallu attendre deux saisons entières mais les voilà, les dragons en action sont là, annonce le trailer de la troisième saison de Game of Thrones, accompagné d’une tagline définitive :  » death is coming for everyone and everything « . Maxime bouddhiste qui laisse anticiper un déchaînement de violence et le carnage généralisé, qu’au fond, attendent tous les fans de ce succès monstre en matière de fantasy.

http://io9.com/5986393/game-of-thrones-season-3-trailer-unleashes-the-dragons?utm_campaign=io9_Facebook_socialflow&utm_source=Socialflow&utm_medium=Facebook Déjà évoqué dans ce weboscope, le film Dark Skies est vu par certains critiques américains comme très conservateur,  » le film d’horreur définitif pour une époque politiquement marquée par le Tea Party « , avec son pitch pourtant très familier où une famille est appelée à se défendre seule contre des aliens parce que ne pouvant sensiblement compter sur les autorités pour la tirer du pétrin. C’est donc à priori du laminage en règle envers un film qui ne serait rien de plus que l’équivalent contemporain des navets extraterrestres fifties au message anti-communiste à peine crypté. Et si le manque de second degré était en Amérique pire que l’angoisse politique ?

http://www.slantmagazine.com/film/review/dark-skies/6824

L’annonce de l’existence de LiveOn, start-up britannique qui propose de lancer une application digitale sur le marché permettant de tweeter, retweeter et liker en votre nom sur les réseaux sociaux après votre mort, a été accueillie avec un certain scepticisme. Cette possibilité d’un avatar qui vous survivrait était en effet le sujet du premier épisode de la deuxième saison de la série Black Mirror, diffusé sur Channel Four au moment même où l’existence de LiveOn était signalée par une poignée de médias. D’où l’impression d’une campagne de marketing viral orchestrée par le showrunner Charlie Brooker, assez porté sur ce genre de jeu critique entraînant une certaine confusion dans l’esprit du public. Il semblerait toutefois que LiveOn existe bel et bien, depuis plus d’un an, et s’apprête à démocratiser son étrange application, avec ce slogan à faire froid dans le dos,  » welcome to your social afterlife « . Brrr, plutôt le néant !

http://www.theverge.com/2013/2/21/4010016/liveson-uses-artificial-intelligence-to-tweet-for-you-after-death

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