New Super Mario Bros 2: tout ce qui brille…

© Nintendo
Michi-Hiro Tamaï Journaliste multimédia

PLATFORMER | Mario part à la chasse aux pièces d’or via un platformer old school. New Super Mario Bros 2 brille donc de mille feux, mais manque paradoxalement d’éclat.

ÉDITÉ ET DÉVELOPPÉ PAR NINTENDO, ÂGE 3+, DISPONIBLE SUR NINTENDO 3DS. ***

Mario saute comme un schizophrène depuis cinq ans. New Super Mario Bros sur Nintendo DS marquait ainsi la scission de la saga (que Miyamoto surveille désormais de loin) en deux. Retro vs contemporain. Le plombier moustachu mène deux vies parallèles sur Nintendo DS, 3DS et Wii. La première carbure en 3D totale avec notamment deux Galaxy oniriques et renversants comme les planètes du Petit Prince de Saint-Exupéry. Déclinée autour du nom de New Super Mario Bros, la seconde exhume de son côté le passé de la série archi culte.

New Super Mario Bros 2 sur 3DS déroule donc un scrolling horizontal vintage en 2,5D. Comprenez, une vue de profil et une prise en mains old school agrémentée d’un effet de profondeur. Aussi sucré, glossy et coloré qu’un paquet de Jelly Beans, le jeu de plates-formes se pratique sourire aux lèvres. Forêt enchantée, maison fantôme, univers sous-marin et autre désert orange: malgré un recyclage abusif des piliers esthétiques de son histoire, le nouveau Mario tombe dans une régression réconfortante. Difficile de bouder le titre tant son univers fait preuve d’une cohérence à l’enthousiasme communicatif. On visite Disneyland sous champis. Des Koopa Troopa qui esquissent quelques pas de danse aux poissons fluo à lèvres botoxées, toute résistance est inutile.

Passé ce plaisir coupable, New Super Mario Bros 2 manque toutefois cruellement de nouveautés en termes de gameplay. Axant son level design sur un scoring un peu vain où le joueur essayera de récolter un maximum de pièces d’or, le titre fait vraiment pâle figure face aux trésors d’imagination de son prédécesseur. Les emprunts éhontés aux précédents épisodes, notamment les boss de fin de niveau de Super Mario Bros 3 jouent ainsi aux cache-misères créatifs.

Bling bling attitude

Financièrement mis à mal par l’essoufflement du casual gaming et de sa Wii en fin de vie, Nintendo semble ici obnubilé par l’argent. Le slogan de la jaquette du jeu exhorte ainsi le joueur à collecter un million de pièces d’or. Si aucun mouvement ni pouvoir spécial ne bouleverse le titre, Mario pourra de temps à autre voir sa tête transformée en bloc d’or laissant et attrapant (automatiquement) des pièces sur chaque course et saut effectués. Même topo avec l’anneau doré qui laissera par exemple derrière une carapace mobile une traînée de pièces. Sans oublier les boules de feu qui peuvent, cette fois, transformer tous les célèbres blocs de briques en jetons scintillants.

A priori neuve, cette approche relève en fait d’un truc que Nintendo ressort depuis une dizaine d’années. Soit la double lecture de chacun de ses niveaux de jeu. Le passage d’un point A à un point B de l’écran se parcourt ainsi en un seul saut (aisé) ou via un passage où le joueur risque par exemple de mourir, mille fois écrasé par des poutres qui se rejoignent. En cas de réussite, les bonus crépitent. Certains moments stressants jouent également sur l’apparition temporaire de plates-formes haut perchées et autres jetons à collecter. Classique. Mais pas de quoi auréoler le jeu du statut de collector.

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