Obscure Clare Louise

© François de Ribaucourt

Encore inconnue au bataillon, Clare Louise, jeune Française exilée à Bruxelles, marche sur les traces de Joni Mitchell, Vashti Bunyan et Alela Diane.

Sa voix est sans âge. Voltige, céleste, dans un monde où les horloges refusent de tourner, où les sabliers oublient de s’écouler. Clare Louise est un peu la réponse belge à Alela Diane et Vashti Bunyan. Un peu, parce que Clare Louise est française. Claire (avec un i) Girardeau naît à Avranches dans un milieu de mélomanes au beau milieu des années 80. Papa est fan de musique. Maman chanteuse. Alors, à la maison, on écoute beaucoup de jazz, de musique classique, de rock aussi. Et puis comme la soeurette fait du piano, Claire se met à la guitare… Très vite, l’adolescente s’accompagne en fredonnant Neil Young et les Beatles.

Après la chorale de jeunes genre Sister Act et les concerts dans les chapelles, la Normande déménage à Rennes. Fonde un groupe à l’internat, les Little Wings (en hommage à Hendrix), et fait du bruit dans la cave en reprenant Patti Smith et Bob Marley… Fac de lettres. Coup de foudre. La jeune fille tombe amoureuse de l’Irlande et de sa musique. Avec The Clares (sans i), elle arpente les pubs au pays de la Guinness, tourne énormément en Bretagne et enregistre dans un studio de France Bleu Armorique… Elle décide ensuite de partir un an en Erasmus. Direction l’Irlande évidemment où elle améliore son anglais, apprend le chant traditionnel et se met naturellement à composer.

Joni Joni

A son retour en France, idée un peu folle de soirée imbibée entre amis, Claire déménage à Bruxelles. Avant de partir, elle enregistre un EP chez un pote de sa mère. « J’ai dû en graver 16 exemplaires. J’ai toujours été très réaliste et quelque part désillusionnée par rapport à la musique. »

D’ailleurs, elle travaille. Dans la foulée de son DES en gestion culturelle à l’ULB, Claire se fait embaucher à la Communauté française. Secteur jazz. Et plus précisément subventions. « Je voulais rester à Bruxelles. J’ai vraiment craqué pour cette ville. Son état d’esprit breton. Son énergie culturelle. Son cosmopolitisme. » En février 2009, prise en main par Pierre Vreven qui la découvre sur MySpace, Clare Louise enregistre sur fonds propres au Jet studio avec la violoncelliste Charlotte Danhier et le guitariste Pierre-Marie Philippe depuis remplacé par Cédric Van Caillie de Balimurphy. « Nous avons mis les chansons en boîte en un week-end. J’avais chopé une bronchite. Je n’avais plus été malade comme ça depuis cinq ans… Heureusement, ça ne s’entend pas. »

Si elle se dit fan de Neil Young, de Bob Dylan (« les folkeux seventies ont cristallisé ma passion pour la musique »), aime Kings of Convenience, Iron and Wine, Alela Diane ou encore Joanna Newsom, Claire est surtout profondément marquée par Joni Mitchell. « Paraît que ma voix ressemble à la sienne. Je me suis toujours sentie proche d’elle. Sans doute parce que sa souffrance faisait écho à ce que j’étais. »

La folkeuse, qui tournera pas mal en Wallonie dans les prochaines semaines, a récemment demandé les conseils de Marc Huyghens (ex-Venus) et espère enregistrer son premier album début 2011. Tout est Clare?

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Clare Louise, le 9 septembre à La Posterie (Courcelles), le 24 septembre au Jyva’Zik Festival (Nil-Saint Vincent), le 25 septembre aux Fêtes de Wallonie (Andenne), le 2 octobre à la Maison des Musiques (Bruxelles), le 23 octobre à l’An Vert (Liège), le 30 octobre à l’Atelier Rock (Huy), le 19 novembre au Palace (La Louvière).

Clare Louise est sur myspace.

Julien Broquet

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