Grand Theft Auto IV: Episodes From Liberty City

Queers et motos – Comme ces films déclinés en séries télé, GTA IV se paie le luxe de 2 épisodes entre bikers et culture gay. Deux points de vue réjouissants et une exclusivité Microsoft qui saute.

Édité par Take Two Interactive et développé par Rockstar Games, âge 18+, disponible sur PC, PlayStation 3 et Xbox 360.

De la sanglante épopée de la conquête vers l’ouest étalée dans l’imminent Red Dead Redemption aux gangs afro-américains de San Andreas en passant par l’exubérance des années 80 typée Scarface de Vice City, Rockstar feuillette, depuis plus de 10 ans déjà, les histoires incroyables du banditisme US.

Miroir d’un New York froid des années 2000 orphelin du rêve américain, la ville de Liberty City (de GTA IV) accueille désormais sur PC et PS3 The Lost And Damned et The Balad Of Gay Tony, aventures barrées d’un gang de motards bourrus et de nightclubbers gays. Deux épisodes additionnels et stand alone, 6 mois après leur prétendue exclusivité sur Xbox 360.

Ne remodelant pas son gameplay entre fusillades dantesques façon Heat et courses-poursuites tout-terrain (terre, mer et air), The Lost And Damned jette toutefois des idées inédites. Dans la peau de Johnny Klebitz, motard burinéévoluant entre guerres des clans et rivalités internes de son gang, le joueur vit et dort sur 2 roues. Courses avec baston sur route (on pense parfois àRoad Rash), prise en mains améliorée des bécanes et nouvelles armes à feu tapissent un univers de meute, contrastant avec la vengeance solitaire de Niko Bellic, parfois croisé en mode cross over.

YMCA goes wild

Moins crasseux et plus glamour -toutes proportions gardées- que Lost And Damned, The Balad Of Gay Tony apporte de son côté la touche de décontraction et de grand spectacle manquant à la matrice GTA IV. Proche de l’esprit d’un Vice City avec ses néons et ses beats nocturnes, ce second épisode caste Luis Lopez, homme de main et associé de Tony « Gay » Prince, patron looser d’un réseau de clubs pris en tenaille par ses créanciers. Non content de jeter un léger regard homosexuel oblique rare dans le jeu vidéo, le titre se la joue gestion de clubs et mini jeux de rythme musicaux.

Anecdotique, ce gameplay se complète surtout de missions spectacles urbaines imparables dignes d’un Die Hard, entre poursuites hypnotiques d’hélicos et courses à la mort sur le toit de wagons. Un plaisir décomplexé et assumé innovant notamment avec du base jumping façon Just Cause1 et 2. Une belle ironie aussi, puisque ces 2 titres avaient eux-mêmes copié le monde ouvert de GTA en y apportant le saut en parachute comme faire-valoir.

Michi-Hiro Tamaï

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