Il y a la cérémonie des Oscars, celle des Césars, et bientôt il y aura celle des Magrittes, pour couronner des productions belges de la Communauté française. Objectif? Dynamimser le cinéma belge francophone auprès du public belge francophone.
Depuis hier, la chose est officielle. Aux Oscars, Césars et autres Goyas (en Espagne) ou David di Donatello (en Italie) s’ajouteront très bientôt les Magrittes. Ces prix viendront récompenser, une fois l’an et dans les catégories usuelles (réalisateur, interprètes, techniciens, etc.) des films répondant à certains critères émis par la Communauté française de Belgique.
Seront éligibles, en effet, d’une part les productions reconnues comme « majoritaires » par la Communauté, de l’autre celles reconnues par la même comme « minoritaires », sans devoir être forcément francophones. Le lauréat du Meilleur Film devra être « majoritaire ». Mais un acteur ou un technicien pourra remporter sa catégorie avec sa participation dans un film « minoritaire », pourvu que ce vainqueur soit belge… Un peu compliqué, sans doute… Tout comme la composition de l’Académie André Delvaux, appelée à décerner les prix.
Mais il fallait réagir au constat, déplorable, fait par le cabinet de la ministre Laanan comme par tous les professionnels: le manque de connaissance, de reconnaissance et même d’intérêt des spectateurs wallons et bruxellois pour un cinéma par ailleurs si souvent célébré hors de nos frontières. L’idée (parrainée par Jaco Van Dormael) de décerner des prix et d’organiser une cérémonie de remise répond à cette triste évidence.
Et si leur médiatisation pouvait contribuer à créer du désir chez celles et ceux qui boudent les films de nos réalisateurs, leur création aura été utile. La première cérémonie des Magrittes (une appellation certainement choisie en raison du succès fou qui suit le nom du peintre surréaliste et du musée qui lui est consacré) aura lieu le 5 février 2011, au Square (ex-Palais des Congrès) à Bruxelles. Be TV la diffusera en clair. Gageons que le navrant exemple des Césars récents soufflera aux organisateurs de ne point faire trop long, et d’éviter l’ennui…
L.D.
