Francofolies de Spa J5: Et maintenant?

Charles Gardier © Philippe Cornet
Philippe Cornet
Philippe Cornet Journaliste musique

Samedi après-midi, veille de la conf de presse officielle, Charles Gardier, co-patron des Francos (avec le moins visible Jean Steffens), vient de présenter la venue en scène de Maissiat…

Samedi après-midi, veille de la conf de presse officielle, Charles Gardier, co-patron des Francos (avec le moins visible Jean Steffens), vient de présenter la venue en scène de Maissiat, l’un de ses coups de coeur 2013. Cru plutôt réussi après la déconvenue 2012 où les Francos ont donc perdu une somme officiellement rondelette. Pas seulement la faute à la pluie. Derrière la barrière des chiffres -on est à environ 180.000 visiteurs (1)- et la réussite d’un premier pass tout terrain limité à 1500 clients- Charles, citoyen authentiquement mesuré, se pose des questions.

Il est vrai que la Grand-Place et ses gros concerts n’ont pas fait le plein, la jauge de 9000 spectateurs potentiels variant d’un jour à l’autre: assez molle le jeudi particulièrement en début de soirée, 7 500 le vendredi, quasi-complète le samedi soir, le 21 juillet sous bannière nationale du Grand jojo compris, s’annonçant logiquement royale.

La « vraie » question est moins de connaître la nature d’un festival qui programme à la fois Joey Starr et Jenifer, Daan et Obispo (arrivé assez ridiculement au Radisson comme s’il était 50 Cent) -l’hybridation est en cours- que son positionnement stratégique et commercial. « Oui, et c’est là que je veux dire que les Francos et d’autres festivals wallons travaillent seulement avec 30% du marché, les 70 autres % nous échappent complètement. Donc, il n’est pas étonnant qu’à certains moments, on ai l’impression de toujours voir les mêmes « vedettes » » explique Gardier, se demandant pourquoi lui -ou d’autres sous la bannière du coq- ne pourraient pas dégotter « Sting ou Peter Gabriel ou une autre star par an, alors que la professionnalisation de nos festivals est bien réelle ».

La question est peut-être à 5 euros mais la réponse approche davantage les 100 millions de francs flandriens, à savoir le (quasi) monopole des très grosses têtes (d’affiche) du marché international, anglo-saxon, par Live Nation et Monsieur Werchter, Herman Schueremans. « Je n’en veux pas du tout à Herman et j’ai d’ailleurs demandé à le rencontrer prochainement, mais en tant que wallon, j’aimerais beaucoup aller voir Depeche Mode à Dour ou aux Ardentes. J’ai beaucoup de respect pour Werchter, je ne désire pas du tout être polémique mais j’aimerais faire comprendre à nos amis flamands que les choses doivent changer. »

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