Terrence Malick remporte la Palme d’or avec « The Tree of Life »

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PALMARÈS | La Palme d’or du 64e festival de Cannes a été décernée dimanche soir à « The tree of life » de l’Américain Terrence Malick tandis que les prix d’interprétation sont allés à Kirsten Dunst pour sa performance dans « Melancholia » et Jean Dujardin, premier rôle de « The Artist ».

La cérémonie de présentation du palmarès avait commencé par une standing-ovation pour le président du jury, Robert de Niro, et un grand éclat de rire quand l’acteur américain, dans un français très hésitant où se glissaient des mots d’anglais, a confondu « compagnons » avec « champignons » pour évoquer ses camarades jurés.

The Tree of Life, requiem attachant pour un enfant défunt et ode symphonique à la vie sur Terre, mêle destin familial et genèse de l’univers: le dernier pari déroutant d’un cinéaste rare, Terrence Malick, qui n’était pas présent mais était représenté par l’un de ses producteurs, Bill Pohlad. « C’est difficile de prendre la place d’un géant », a déclaré ce dernier, expliquant que Malick était « notoirement timide, discret ».

L’actrice américaine Kirsten Dunst a reçu le prix d’interprétation féminine pour son rôle de dépressive dans Melancholia du Danois Lars Von Trier qui a créé la polémique pendant le festival pour ses propos sur Hitler en conférence de presse.

Le comédien français Jean Dujardin incarne, dans The Artist de Michel Hazanivicius, film muet et en noir et blanc, une star du cinéma muet au crépuscule de sa carrière alors qu’une jeune étoile du parlant (Bérénice Béjo) prend son essor.

Le Prix du jury, remis par l’actrice Chiara Mastroianni, est allé à la jeune réalisatrice et actrice française Maïwenn pour Polisse, son troisième long métrage qui suit le quotidien d’une dizaine de policiers de la Brigade de Protection des mineurs.

Maïwenn, en élégante robe rouge, a couru vers la scène, se précipitant pour serrer la main de chaque juré. Très essoufflée et au bord des larmes, elle a d’abord déclaré: « Ma fille m’a dit: t’es pas cap’ d’aller chercher un prix sans pleurer ».

Elle a remercié son équipe ainsi que les membres de la « brigade des mineurs qui m’ont laissée être parmi eux et observer la misère humaine ». Elle a également salué sa famille, « celle qui m’a faite et celle que j’ai choisie », notamment ses deux enfants.

Le film turc Once upon in Anatolia de Nuri Bilge Ceylan et Le gamin au vélo des frères belges Jean-Pierre et Luc Dardenne, déjà deux fois Palme d’or, ont reçu le Grand Prix ex-aequo.

Le Prix de la mise en scène a été attribué au réalisateur danois Nicolas Winding Refn pour Drive, polar conduit à 100 à l’heure dans les rues de Los Angeles avec le Canadien Ryan Gosling.

Avec Belga

Retrouvez ci-dessous les commentaires de Jean-François Pluijgers sur le palmarès de cette exceptionnelle 64è édition du festival de Cannes.

23/05 – Cannes en live, la chronique de Jean-François Pluijgers: le palmarès by Focus Vif

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