Bons plans sorties pour le weekend

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Bel’zik Festival, Anouk, Green Movie Days, Stanley Kubrick en expo, « Husbands »… Comme chaque vendredi, Focus fait le tri dans l’agenda culturel et vous propose le meilleur du weekend.

MUSIQUE

Bel’zik Festival Où: Hall de Criées, Herve
Quand: vendredi 23 et samedi 24 mars
Quoi: Après les concerts de Kiss & Drive, Jali et Stromae le jeudi soir, le Bel’zik Festival continue ces vendredi et samedi. Pour sa 9e édition, le festival de Herve accueille du beau monde. Le vendredi, à partir de 17h30, les festivaliers pourront assister aux concerts de Labiur, Roscoe, Geike, Cascadeur, Aaron et Karl Bartos. Pour le samedi, déjà sold out, le Bel’zik propose deux têtes d’affiche: le duo français Brigitte et le chanteur britannique Charlie Winston (qui sera à l’Ancienne Belgique le lundi 26 mars). Matheo, Vegas, Hudson, Malibu Stacy, Machiavel et Museum (Tribute to Muse) sont également annoncés.
http://www.belzik.be

Finale du concours Musique à la française
Où: la Rotonde (Botanique), Bruxelles
Quand: samedi 24 mars
Quoi: Six artistes belges, amateurs ou semi-professionnels, se confronteront ce 24 mars dans le cadre de la finale du concours Musique à la française. Ce concours, créé en 1998 par le Conseil de la Musique, est un tremplin pour les artistes et groupes belges résidant en Fédération Wallonie-Bruxelles. Que ce soit du rock, du hip hop, de la pop, de l’électro… Tous chantent en français. Après les demi-finales en janvier, deux candidats par catégorie (musiques urbaines, pop-électro-rock et chanson) ont été sélectionnés. LesMalesPropres, Olivier Juprelle, Mochélan, Barbarie Boxon, Stan, Claire Spineux Quatuor et Dalton Télégramme seront sur la scène de la Rotonde ce samedi.
www.botanique.be

Alex Winston Où: Ancienne Belgique, Bruxelles
Quand: samedi 24 mars
Quoi: En 2010, Alex Winston, originaire de Détroit, part s’installer à New York pour travailler avec le duo de producteurs The Knocks. De cette collaboration naîtra l’EP Sister Wife. Grâce aux titres de ce disque, Alex Winston est très vite considérée comme la nouvelle chanteuse pop à suivre. En mars dernier, elle sort son premier album King Con. Avec son look vintage, sa voix fragile et son joli minois, Alex Winston a tout pour plaire. C’est sur la scène de l’AB Club qu’elle défendra ce premier opus. La première partie du concert sera assurée par Adomas and The Mittens.
www.abconcerts.be

Anouk Où: Sportpaleis, Anvers
Quand: samedi 24 mars
Quoi: Il est inutile d’encore présenter Anouk. Depuis 2007 et le fameux single Nobody’s Wife, la chanteuse est devenue l’icône hollandaise du rock. Présente à Werchter en 2011, Anouk a annoncé qu’elle ne donnerait plus de concerts pendant une période indéterminée à partir de cet été. La maman veut consacrer plus de temps à ses 4 enfants. Cela ne signifie pas pour autant qu’elle arrête la musique puisqu’elle travaillera également sur de nouveaux projets. Pour son concert au Sportpaleis, Anouk réserve une surprise à ses fans. Elle invitera sur scène tous les musiciens avec lesquels elle a travaillé ces 15 dernières années. Sept guitaristes, quatre batteurs, quatre bassistes, trois pianistes et trois choristes entoureront la chanteuse.
www.sportpaleis.be

CINEMA

Les Adieux à la reine **** En salles depuis le 21 mars
DRAME HISTORIQUE | Présenté en ouverture du tout récent festival de Berlin, ce film historique nous emmène au coeur de la Cour de Versailles, l’espace de ces quelques jours de juillet 1789 où la Révolution va sonner la fin de l’Ancien Régime.
Notre critique

Elena ***** En salles depuis le 21 mars
DRAME | Andreï Zvyagintsev filme le crépuscule d’une certaine idée de l’Homme, dans un film aussi superbe dans la forme qu’implacable sur le fond.
Notre critique

Torpédo ** En salles depuis le 21 mars
COMEDIE | François Damiens n’en finit plus de nous épater! Le comédien belge affiche un talent peu banal pour incarner des losers sympathiques, une catégorie sociale et psychologique où s’inscrit d’évidence son personnage dans Torpedo.
Notre critique

This Must Be the Place En salles depuis le 21 mars
ROAD MOVIE | Pour son premier film anglo-saxon, Paolo Sorrentino (Il Divo) s’attèle au destin d’une rock star has been, qu’il écartèle entre Irlande et Amérique, un regard (appuyé) sur le Paris, Texas de Wim Wenders -filiation, du reste, revendiquée par la présence de Harry Dean Stanton au générique.
Notre critique

Cycle Akira Kurosawa **** Où: Flagey, Bruxelles
Quand: jusqu’au 25 avril
Quoi: Bonheur rare: Flagey propose, pendant quelques semaines encore, 4 films d’Akira Kurosawa, géant du 7e art, et figure emblématique du cinéma nippon, au même titre qu’un Yasujiro Ozu ou un Kenji Mizoguchi. Parmi les oeuvres présentées, 2 classiques absolus: Ran, magistrale transposition du Roi Lear dans le Japon des samourais, et Rashomon, le film qui fit découvrir le cinéaste en Occident en 1951, et dont le principe de narration à points de vue multiples a fait école (influençant jusqu’au Tarantino de Jackie Brown). Tourné en 1960, Les salauds dorment en paix convie pour sa part film noir et drame social pour dénoncer la corruption sévissant au sein du monde de l’entreprise japonais, là où l’onirique Dreams revisite, en 8 sketches inspirés de ses songes, les thèmes ayant toujours hanté un cinéaste essentiel. Incontournable.
www.flagey.be

Green Movie Days Où: Cinéma Vendôme et Mundo-b, Bruxelles
Quand: du 22 au 24 mars
Quoi: Urban Concept organise cette année la première édition du Festival du Film du Développement Durable et Environnemental de Bruxelles, Les Green Movie Days. Pendant 3 jours, l’association propose des projections, des rencontres et des ateliers en rapport avec l’écologie. Parmi les films programmés, il y a Le champ des possibles de Patrick Veillard et Johann Dumortier et Water Makes Money de Leslie Franke et Herdolor Lorenz le 23 mars, La Era Del Buen Vivir d’Aline Dehasse et Jeroen Verhoeven et Die 4. Revolution de Carl-A. Fechner le 24 mars. Chaque film sera suivi d’un atelier ou d’un débat. Une projection scolaire est organisée le vendredi pour les élèves de 4e, 5e et 6e secondaires, celle de loveMEATender, documentaire de Manu Coeman et Yvan Beck.
www.greenmoviedays.be

EXPOS

Stanley Kubrick, Photographer Où: Musée des Beaux-Arts, Bruxelles
Quand: du 21 mars au 1er juillet
Quoi: Avant de devenir un cinéaste de génie, Stanley Kubrick fut un photographe de talent. Ce sont ces premiers pas créateurs qu’entreprend de présenter l’exposition Stanley Kubrick Photographer, qu’accueille le Musée des Beaux-Arts de Bruxelles. La légende veut que ses débuts dans la profession remontent au 12 avril 1945 lorsque, avisant le gérant d’un kiosque à journaux en larmes devant la manchette d’un quotidien annonçant la mort de Franklin D. Roosevelt, le tout jeune Kubrick (il n’a que 16 ans à peine) en fasse la photo, avant d’aller la proposer à la rédactrice en chef du magazine new-yorkais Look . Ce sera le début d’une collaboration longue de cinq ans, qui verra le futur réalisateur multiplier les portraits (de stars de cinéma, notamment), les enquêtes à thème et les reportages sociaux.
Les 130 tirages ici rassemblés se veulent représentatifs du travail de Kubrick photographe, et offrent une vision de la société américaine au sortir de la guerre. L’idée de portrait de groupe est au coeur de la présentation, et a décidé d’une organisation des photographies dans leur qualité documentaire: scène criminelle, vie d’un cireur de chaussures, panorama des acteurs d’un campus universitaire… Si l’influence de grands maîtres est perceptible, de Walker Evans à Weegee, le Kubrick cinéaste se profile déjà -la construction en séquence de ses reportages témoigne d’une conception toute cinématographique. Du reste, son premier film, The Day of the Fight, en 1951, découle directement de son travail de photographe, en l’occurrence, un photo-récit consacré, en 1949, au boxeur Walter Cartier. Judicieux prolongement de l’exposition, la Cinematek proposera, à cette occasion, une rétrospective des films de Stanley Kubrick. A (re)découvrir Eyes Wide Open, en l’occurrence…
www.fine-arts-museum.be

Paysages urbains *** Où: Espace Blanche, rue Marché au charbon 3, 1000 Bruxelles
Quand: jusqu’au 1er avril
Quoi: On connaît la chanson. Plutôt la thématique. Celle de la ville tentaculaire. Du monstre de béton halluciné qui broie l’individu sous la pierre grise. On connaît la chanson et pourtant on ne s’en lasse pas, tant le rapport à la ville est structurant, essentiel. Beaucoup d’entre nous vont y chercher la gloire et y trouvent souvent la misère. City of blinding lights, sempiternel miroir aux alouettes des romans et des chansons. Raymond Delvax résume bien le phénomène: « L’homme n’est plus dans la ville mais c’est la ville qui est dans l’homme. » C’est vrai, Delvax synthétise bien… mais pas autant qu’il illustre pertinent. Sous son pinceau, sombre mais pas désespéré, l’urbanité reprend des couleurs. Il y est question de mort mais également de vie. Sous les pavés, la plage.
www.espaceblanche.be

Charles Sandison Où: galerie Baronian-Francey, rue Isidore Verheyden 2, 1050 Bruxelles
Quand: jusqu’au 14 avril
Quoi: Charles Sandison est exposé à la galerie Baronian-Francey. Autant dire qu’on encourage tout un chacun à aller découvrir le travail de cet artiste britannique qui vit à Tampere en Finlande. Le pitch de son oeuvre? Impressionnant. Mais encore? L’artiste génère, par le biais d’un programme informatique, des mots ou des signes au sein d’espaces sombres. Ces symboles forts se « déplacent, individuellement ou en groupe, se chassent, s’organisent, se repoussent, se modifient, retraçant sans cesse les frontières d’un territoire où les rapports sont toujours renouvelés« . Le tout en se surimposant à l’architecture des lieux où ils sont projetés et en sculptant l’espace -les traces lumineuses épousant les surfaces qu’elles rencontrent. Ce travail témoigne d’une fascination pour les systèmes de communication et les pouvoirs qu’ils ne manquent pas de mettre en place. Pour mieux comprendre, le site de Sandison fait place à une petite dizaine de vidéos montrant son oeuvre ou lui donnant la parole à travers des reportages aux quatre coins du monde. La section « Images » permet quant à elle, en trois séquences, de mieux réaliser la portée esthétique du travail de Sandison.
www.baronianfrancey.com

Il était une fois la figuration libre: 1981-2011 *** Où: Mazel Galerie, rue Capitaine Crespel 22, 1050 Bruxelles
Quand: du 16 mars au 28 avril
Quoi: « Grâce à François Boisrond, le taxiphone et l’échelle de pompier, les pelleteuses et la suceuse de feuilles mortes, le plan de métro et le père Noël entrent dans l’art. La ligne d’horizon s’élargit. » La phrase porte la patte d’Otto Hahn, essayiste et critique d’art français ayant autrefois noirci les colonnes art de L’Express avant d’animer la revue VH 101. La citation donne bien le ton de la Figuration Libre, dernier mouvement pictural français identifié en tant que tel. Alors que la mouvance affiche désormais 40 ans au compteur -les pointilleux feront valoir qu’il y a exactement 41 bougies sur le gâteau d’anniversaire puisque c’est l’exposition Finir en beauté de 1981 qui est considérée comme le point de départ-, la galerie Mazel revient le temps d’une exposition sur les quatre peintres qui en sont à l’origine: Rémi Blanchard, François Boisrond, Robert Combas et Hervé Di Rosa. A travers une quarantaine d’oeuvres tous azimuts -comprendre tous supports et toutes techniques-, l’événement rend compte de la formidable rupture que représente ce courant. A l’époque, Di Rosa et sa clique n’y ont pas été de main morte. Dans le même mouvement, ils ont: contesté une conception de l’art réservé à une élite, battu le minimalisme et le conceptualisme ambiants en brèche et ouvert la porte à des univers graphiques tels que la bande dessinée ou les contes. Robert Combas s’est quant à lui chargé de rapprocher l’esthétique de la Figuration Libre du rock, du punk mais également de l’art brut et de l’imagerie publicitaire des pays arabes… Soit autant de passerelles visionnaires.
www.mazelgalerie.com

DIVERS

Nous autres ici *** Où: Halles de Schaerbeek, Bruxelles
Quand: du 21 au 31 mars
Quoi: Le film Les Barons a fait se croiser les spectateurs des bas et beaux quartiers. Le spectacle Guantanamouk du même Nabil Ben Yadir a connu un succès du genre. Il est temps que ces artistes issus de l’immigration accèdent à une véritable visibilité artistique. C’est l’ambition du focus Nous autres ici des Halles. Cinq spectacles filent à toute volée sur des histoires d’immigration comme un miroir tendu. Nouara Naghouche de Colmar déboule Sacrifices, plongée claquante dans un quartier populo. Plus tendre, la comédienne montoise Jamila Drissi flirte avec un « western » à la marocaine sur la famille: L’insoumise ou Scarlett O’Hara au pied du terril. L’acteur bruxellois Ben Hamidou nous embarque à Molenbeek dans Sainte Fatima de Molem. Plus frontal, ne pas manquer le danseur français Hamid Ben Mahi qui balance Faut qu’on parle!, une descente dans la cité à coup de break et d’armure de guerrier. Autre ovni (poétique) avec l’Anglaise Layla Rosa qui interpelle dans What if? Et pour cause, nous autres ici n’avons jamais vu une trapéziste… voilée!
www.halles.be

Husbands
Où: Théâtre de la Place, Liège
Quand: du 22 au 24 mars
Quoi: Le Belge Ivo Van Hove présente Husbands, sa nouvelle création, d’après l’oeuvre cinématographique de John Cassavetes. Ce n’est pas la première fois que le metteur en scène adapte des films du réalisateur new-yorkais. Ivo Van Hove avait déjà mis en scène Faces en 1996 et Opening night en 2006, tous deux ayant remporté un succès international. Husbands, son coup de coeur dans l’oeuvre de Cassavetes, explore le sentiment affreux du vide de l’existence. Après l’enterrement d’un de leurs amis, Gus, Harry et Archie, chamboulés par cette disparition, décident de de rester ensemble et s’envolent pour Londres sur un coup de tête. Ils fuguent, le temps d’un weekend, dans un trip qui a tout d’un retour en adolescence.
http://www.theatredelaplace.be

In Movement
Où: Les Brigittines, Bruxelles
Quand: du 22 au 31 mars
Quoi: In Movement est le nouveau festival de danse que lancent les Brigittines, à Bruxelles, où des chorégraphies « courtes » côtoient des « longues ». Patrick Bonté, directeur du lieu justifie ce mélange.  » Pas facile de présenter une forme courte. Souvent les chorégraphes ont tendance à allonger leur création à 50′ pour en faire une « vraie » représentation. Or, il y a des spectacles qui trouvent leur « justesse » à 17’30 » Comme la nouvelle et le roman, il est parfois inutile de prolonger. D’où ces soirées composées – où chaque chorégraphie trouve sa durée exacte – et qui nous permettent de présenter plusieurs univers qui se répondent. ». Mais ce nouveau festival naît d’abord d’une envie précise: de prendre le pouls de la création chorégraphique bruxelloise. «  On avait envie de faire un temps fort sur la chorégraphie à Bruxelles, dans sa richesse, sa diversité et son effervescence. Un peu comme le Balsa Marni mais In Movement réunit des chorégraphes qui ont déjà une maturité même dans leur « works in progress » « . Inédit, le festival s’ouvre avec le tout premier spectacle du duo Mossoux-Bonté, Juste Ciel, un solo rouge et rock qui pique dans l’iconographie et les codes catholiques (la prière, Jésus, le cloître). Puis l’excellente danseuse Lisbeth Gruwez, dans It’s going to get worse and worse… fait remonter à la surface un vrai discours politique des plus ambigu. Le propos politique en danse est un objet rare! Autre mouvement, le délirant couple amorphe autour d’un PicniK, un tube signé Barbara Mavro Thalassitis. On découvrira la future création de Michèle Anne De Mey: Lamento pour Gabriella Iacano, ou encore Bloom où Mauro Paccagnella revient à la sobriété chorégraphique! Autre moment intrigant avec Me, Myself and I où le danseur Marco Torrice tente un dialogue chorégraphique avec la schizophrénie. Enfin, dans At you place, un duo nous embarque dans une chorégraphie d’appartement.  » Une proposition interactive avec la géographie de l’appartement, son humeur, les personnes présentes, dans un travail sur la forme, le geste et la distance « … Les Brigittines ont l’art de nous proposer de stimulants  » temps forts  » sur la danse. Une bonne maison, comme on dit, dans l’ambiance particulière d’une ancienne chapelle…Move.
www.brigittines.be

L.D., J.F. PL., M. V., N. A., J. Mo (stg)

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