Tour de chauffe pour dEUS au Rivierenhof

© Belga

Avant de partir en mini-tournée des festivals, dEUS était à Deurne, au Rivierenhof, pour un concert sans ticket, sans annonce, en plein air et dans les bois.

A chaque fois, on se fait la réflexion: le théâtre de verdure du Rivierenhof, à Deurne, est l’un des plus bels écrins qui soient pour un concert en plein air. Planté au milieu d’un sous-bois, le lieu abrite habituellement une série de concerts durant l’été. Mardi soir, c’était au tour de dEUS d’occuper la scène du domaine provincial anversois pour un concert un peu particulier.

Pas d’annonce, pas de ticket. Juste un concours (sur Studio Brussel) et le bouche-à-oreille pour rameuter les proches et les fans. L’idée: s’offrir un warm-up dans leur jardin, avant la mini-tournée des festivals (dont un passage à Dranouter, seule date belge). Sur le coup de 21h, les Anversois montent sur scène. Tout le monde est présent: Barman (chant, guitare), Pawlowski (guitare), Gevaert (basse), Misseghers (batterie) et Janzoons (claviers, violon). La confirmation d’une cohésion désormais bien installée, jamais dEUS n’ayant tourné avec les mêmes membres aussi longtemps.

Le groupe a pris la (bizarre) habitude d’entamer ses concerts au ralenti. Par exemple, cette fois-ci, avec Pocket Revolution. Il enchaîne ensuite avec Stop-Start Nature (mais on n’a jamais vraiment saisi l’utilité de ce morceau, et ce n’est pas ce soir qu’on va changer d’avis). Suit Everybody’s Weird, qui cherche encore un peu la tension qui l’habite d’ordinaire.

A quoi voit-on en fait que dEUS est encore en rôdage?Essentiellement à des détails: un Fell Off The Floor, Man trop empressé, Stefan Misseghers qui chante à côté sur Slow… Pour le reste, dEUS ne doit pas trop s’en faire, c’est une affaire qui roule.
Après trois quarts d’heure, il balance WCS, et dès ce moment-là, il devient intouchable. Hormis un Favourite Game brouillon, la setlist est tout bonnement imparable. Rien de bien neuf sous le soleil, certes: comme à la parade, on a droit à l’enchaînement Nothing Really Ends/Bad Timing ou à la version « métallique » de Turnpike. Mais puisque cela fonctionne…

Ainsi le crescendo d’Instant Street reste une expérience euphorisante tandis que Suds & Soda fait voler en l’air les derniers coussins encore posés sur les banquettes du Rivierenhof. En rappel, la bande de Tom Barman balance encore Roses, suivi d’un Serpentine touché par la grâce, avant de conclure avec Morticiachair. Dans le mille…

La suite? Le groupe doit rentrer en studio cet été pour livrer le successeur de Vantage Point (2008) dès le début de l’an prochain. Il ne sera pas anodin: il devrait terminer un cycle entamé avec Pocket Revolution. Mardi soir, le groupe n’en aura cependant donné qu’un léger avant-goût: deux titres à peine (l’un intitulé Second Nature), dont on pourra difficilement tirer l’une ou l’autre conclusion. A part peut-être la confirmation de la recherche d’un nouveau groove? Discrète, la basse a pourtant toujours eu une place non négligeable dans la musique des Anversois. Depuis quelques disques, elle a pris un côté plus rond. Et si le prochain dEUS était celui d’Alan Gevaert?

Laurent Hoebrechts

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