Nurse Jackie

Edie Falco se révèle des plus convaincantes dans cette énième plongée dans l’univers hospitalier, qui tire plutôt correctement son épingle du jeu.

NURSE JACKIE, UNE SERIE SHOWTIME CREEE PAR LINDA WALLEM, EVAN DUNSKY ET LIZ BRIXIUS. AVEC EDIE FALCO, EVE BEST, PETER FACINELLI.

Ce dimanche 5 juin à 21h00 sur La Trois.

La chaîne câblée Showtime, mouche du coche pour l’énorme machine à séries HBO, a pour tradition d’enfanter des personnages forts, un peu fêlés. Masculins et féminins d’ailleurs. Puis de centrer ses fictions télés autour d’eux. Nancy Botwin dans Weeds, Dexter Morgan dans Dexter, Hank Moody dans Californication, Cathy Jamison dans The Big C et on en passe. Nurse Jackie ne déroge aucunement à la règle puisque la série prend pour héroïne une infirmière au caractère trempé dans le soufre et dans la dévotion. Drôle de cocktail. Mère de famille, Jackie vit son histoire parallèle en toute placidité, avec le pharmacien de l’hôpital. Aussi, Jackie a la légère manie d’appuyer sur le champignon des médocs (sa relation adultère tombe très bien dans ce contexte) pour calmer ses angoisses. Infirmière et proto-toxico, ça va généralement mal ensemble, surtout dans un hôpital adossé à un couvent. Il y a donc du Dr House dans ce personnage bercé, forcément, par un sens de l’intuition acéré et par une véritable générosité. Il y a aussi du Joséphine Ange Gardien dans ce personnage bercé, forcément, par un sens de la répartie foudroyant et une sèche honnêteté. La différence avec Joséphine, c’est que dans le rôle de Jackie Peyton, on retrouve une grande actrice (sans mauvais jeu de mot): révélée au grand public par les Soprano, Edie Falco se révèle des plus convaincantes dans cette partition à la bordure des clichés. La série en elle-même, énième plongée dans l’univers hospitalier, tire plutôt correctement son épingle du jeu, sans être totalement bouleversante. Les personnages secondaires fonctionnent, mais donnent cette impression de déjà-vu qui a régulièrement handicapé les séries américaines de la fin de décennie précédente. Cela dit, merci La Trois. Pour la VO.

Guy Verstraeten

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